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Trump sur sa rencontre avec Poutine au G20 : «Un entretien très fructueux»

La discussion entre les deux dirigeants a duré plus de deux heures. Parmi les nombreuses questions abordées, l'Ukraine, la Syrie ainsi que le terrorisme et la cybersécurité ont occupé prioritairement les deux chefs d'Etat.

Vladimir Poutine et Donald Trump ont eu une première réunion très attendue en marge du sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne le 7 juillet, qui a duré plus de deux heures, au lieu des 30-40 minutes prévues initialement. La réunion a tellement duré que Donald Trump a dû reporter sa rencontre prévue avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe. 

Lors de la séance photos, Donald Trump a confié aux médias qu'il avait discuté de nombreux sujets avec le président Poutine, ajoutant : «J'estime que ce fut très fructueux.» La lutte contre le terrorisme et la cybersécurité ont également été évoquées, selon le président russe.

«Nous avons eu une très longue discussion avec le président des Etats-Unis. De nombreuses questions ont été abordées, y compris l'Ukraine, la Syrie et d'autres problèmes, ainsi que certaines questions bilatérales», a résumé pour sa part Vladimir Poutine.

En mai dernier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait rencontré Donald Trump à la Maison Blanche, où les deux hommes avaient discuté durant quelque 40 minutes. Donald Trump avait alors qualifié la rencontre de «très très bonne», appelant Moscou sur le dossier de la guerre en Syrie à «maîtriser Damas».

Un mois plus tôt, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson s'était rendu à Moscou afin de s'entretenir avec le président russe, ainsi que Sergueï Lavrov. Ce dernier avait déclaré s'être mis d'accord avec son homologue américain pour empêcher de nouvelles frappes américaines contre les forces gouvernementales syriennes.

Des paroles et des actes

Pour autant, depuis la décision unilatérale de Donald Trump de bombarder la base aérienne syrienne d'Al-Chaayrate en avril, les relations entre la Russie et les Etats-Unis n'ont pas connu l'amélioration que les déclarations américaines laissaient espérer. Le 26 juin dernier, en continuité avec l'administration Obama, Washington accusait une fois de plus Damas de préparer une attaque chimique sur son propre territoire.

Premier pas vers une action concrète malgré cet antagonisme rhétorique, l'annonce par Sergueï Lavrov ce 7 juillet d'un accord entre Vladimir Poutine et Donald Trump sur la mise en place d'un cessez-le-feu dans le Sud-Ouest de la Syrie. Après celles créées à l'initiative de la Russie, de la Turquie et de l'Iran en mai dernier, c'est la première zone de désescalade russo-américaine qui entrera en vigueur le 9 juillet 2017.

Sergueï Lavrov a expliqué que les forces de sécurité russes, américaines et jordaniennes assureraient le bon fonctionnement de ce cessez-le-feu, ajoutant que tous avaient convenu que la mise en place du cessez-le-feu devrait se faire dans le respect total de la souveraineté de la république arabe syrienne.  

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