Avant de commencer leur discussion à huis clos, le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump ont de nouveau procédé à une poignée de main solennelle devant une foule de journalistes.
«Les discussions téléphoniques ne sont jamais suffisantes», a déclaré le président russe, cité par l'agence Reuters.
«C'est un honneur d'être avec vous», a déclaré Donald Trump. «Je suis ravi de vous rencontrer», a répondu Vladimir Poutine. «Spassibo» [merci], a alors ajouté, en russe, le président américain.
Les deux dirigeants se sont entretenus au téléphone à quatre reprises depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis, mais n'ont encore jamais eu de tête-à-tête. Le président américain a qualifié ces entretiens téléphoniques de «très, très bons».
Une rencontre très attendue
«C'est le premier rendez-vous, la première rencontre des deux présidents. Et c'est cela, le principal élément de cette réunion», avait déclaré le 5 juillet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, évoquant les attentes de Moscou au sujet de cette rencontre entre les deux dirigeants.
«Nous souhaitons établir un dialogue qui est probablement vital pour tout le monde en termes d'efficacité pour la résolution de nombreux conflits», avait ajouté le porte-parole du Kremlin.
Il avait également précisé que les conflits en Syrie et en Ukraine seraient vraisemblablement évoqués au cours de cette première rencontre entre les deux dirigeants, de même que la lutte contre le terrorisme, «si les Etats-Unis y [étaient] prêts.
En ce qui concerne la question ukrainienne, le porte-parole du Kremlin a expliqué que la réunion devrait constituer «une excellente occasion de réaffirmer la position de la Russie», qui considère que les accords de Minsk sont la seule issue pour résoudre le conflit.
Des relations russo-américaines encore froides
Cette rencontre survient alors que les relations se sont tendues entre Moscou et Washington ces derniers mois. En avril dernier, Donald Trump avait pris la décision unilatérale de bombarder la base aérienne syrienne d'Al-Chaayrate. Le 26 juin dernier, en continuité avec l'administration d'Obama, Washington accusait une fois de plus Damas de préparer une attaque chimique sur son propre territoire en prenant pour base les seules conclusions de ses services de renseignement. «Toute attaque contre le peuple syrien sera attribuée non seulement à [Bachar el-] Assad, mais aussi à la Russie et l'Iran», avait même surenchéri Nikki Haley, représentante américaine permanente au Nations unies, sans s'encombrer de quelque preuve que ce soit.
«Si l'objectif est de renforcer la spirale des tensions, nous estimons que cela est inacceptable», avait par la suite déclaré Moscou.
A la crise en Syrie s'ajoutent plusieurs autres dossiers, dont celui des sanctions américaines contre la Russie, liées au contentieux en Ukraine, et régulièrement reconduites, voire renforcées.
Pas plus tard que la veille de l'ouverture du G20, le 6 juillet, le locataire de la Maison Blanche avait accusé la Russie d'avoir un «comportement déstabilisateur», citant notamment le conflit en Ukraine, le soutien russe à l'Iran et à la Syrie.