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La campagne de propagande sur «l'utilisation d'armes chimiques par Damas» est lancée, selon Moscou

Quelques jours après les menaces par Washington contre Damas en cas d'utilisation d'armes chimiques, une vidéo faisant état de ce type d'attaque a émergé sur Twitter. La diplomatie russe s'attend à une campagne de propagande «massive».

«Comme nous l'avions annoncé il y a quelques jours, une campagne de propagande sur "l'utilisation d'armes chimiques par Damas" a commencé», a écrit dans un message Facebook le 2 juillet la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe Maria Zakharova.

Elle a accompagné son message d'une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, dans laquelle un homme prétend être dans un hôpital de la Goutha orientale, près de Damas. Ce dernier affirme que les personnes qu'il filme ont inhalé gaz au chlore, victimes d'une attaque perpétrée par le gouvernement syrien.

«Il va y avoir de plus en plus de vidéos de la sorte, de qualité variable. Certaines seront plutôt mauvaises comme celle-ci, d'autres seront du niveau de Hollywood», prévient la responsable russe, ajoutant qu'il y aurait «beaucoup de mensonges», et que la campagne planifiée était «massive».  

Le 1er juillet, un groupe rebelle syrien a accusé l'armée gouvernementale d'avoir utilisé du gaz au chlore contre ses combattants, à l'est de Damas. Un militant du groupe Failaq al-Rahman cité par l'agence de presse Reuters a affirmé qu'une trentaine de personnes avaient été prises «de suffocation à la suite de l'attaque à Ain Tarma, dans la Ghouta orientale».

L'armée syrienne a nié ces allégations dans un communiqué diffusé par les médias d'Etat, assurant qu'elle n'avait pas «fait usage d'armes chimiques par le passé et ne comptait jamais le faire».

Quelques jours auparavant, le 26 juin, les Etats-Unis avaient déclaré disposer d'informations laissant penser que le gouvernement syrien pourrait perpétrer une attaque chimique dans un futur proche, mettant en garde Bachar el-Assad sur les «lourdes conséquences» auxquelles il ferait face s'il venait à mettre ce projet à exécution. 

La président français Emmanuel Macron s'était entretenu à ce propos par téléphone avec Donald Trump, pour évoquer la possibilité d'une action commune contre la Syrie dans l'éventualité d'une telle attaque.

Mais la diplomatie russe n'avait pas laissé passer les accusations de Washington, formulées «sans preuves». Maria Zakharova les avaient qualifiées de «provocation massive sur l’échelle militaire et informationnelle» ciblant non seulement la Syrie, mais aussi la Russie.

Elle avait en outre précisé que Moscou possédait des données «concrètes» démontrant que la «mise en scène» d'une série d'attaques chimiques dans deux localités syriennes était en cours.

Ces énièmes accusations interviennent par ailleurs alors que l'armée arabe syrienne engrange les succès militaires. Dernièrement, elle a pris le contrôle de toute la région s’étendant de Rassafa, dans le sud de la province de Raqqa, à Ithraya, dans l'est de la province de Hama. Elle a en outre totalement libéré Alep, ancien fief de Daesh.

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