«Malheureusement, sans avoir présenté aucune preuve, Washington a de nouveau accusé le président syrien Bachar el-Assad de préparer une nouvelle attaque chimique. […] La situation ressemble à une provocation massive sur l’échelle militaire et informationnelle qui vise non seulement les autorités syriennes mais aussi la Russie», a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova le 29 juin lors de la conférence de presse hebdomadaire.
Le porte-parole a aussi précisé que Moscou possédait des données «concrètes» démontrant que la «mise en scène» d'une série d'attaques chimiques dans deux localités syriennes était en cours.
«Il y a effectivement de nouvelles données. Nous estimons qu'une provocation de ce type est en cours de préparation. Pour ce qui est du concret, il n'est pas à exclure qu'il puisse s'agir des localités de Sarakab et Ariha», a-t-elle précisé.
Le 27 juin, la Maison Blanche avait mis en garde Bachar el-Assad contre «les lourdes conséquences» que pourraient avoir une éventuelle utilisation d'armes chimiques contre des civils. Cet avertissement suivait une affirmation selon laquelle Washington disposerait d'informations laissant penser que le gouvernement syrien pourrait perpétrer une attaque de ce genre dans un futur proche.
«Les Etats-Unis ont identifié de potentielles préparations en vue d’une autre attaque à l’arme chimique par le régime d’Assad», a assuré Sean Spicer, responsable des relations avec la presse de la Maison Blanche. «Cette action pourrait conduire à un véritable meurtre de masse impliquant des enfants innocents», a-t-il ajouté, brandissant ainsi la menace de représailles de la part des Etats-Unis si une telle action était conduite. «Ils en paieront le prix fort», a ainsi affirmé Sean Spicer.
Le Kremlin a jugé «inadmissibles» les menaces de représailles lancées par la Maison Blanche contre la Syrie. «Nous considérons comme inacceptables de telles menaces contre le gouvernement syrien», a déclaré à des journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ajoutant ne pas connaître les «raisons» ou preuves pouvant motiver les accusations de Washington. La Maison Blanche n'a d'ailleurs pas précisé ces éléments sur lesquels s'appuyaient ses accusations.