Passe d’armes entre le Premier ministre hongrois Orban et le «petit nouveau» Macron sur l’UE
En marge du sommet européen de Bruxelles, Viktor Orban n’a pas caché ses divergences politiques avec Emmanuel Macron. Dans un entretien paru la veille, ce dernier avait accusé certains dirigeants de trahir les valeurs européennes.
Viktor Orban a fait savoir qu’il n’avait pas trouvé «très encourageante» l’apparition d’Emmanuel Macron au sommet de Bruxelles, qui a ouvert ses portes le 22 juin, rapporte l’agence Associated Press.
Le Premier ministre hongrois a par ailleurs estimé que le président français pensait que la meilleure forme d’amitié entre les pays membres de l’UE était «de donner des coups aux pays d’Europe centrale».
Il a par ailleurs qualifié Emmanuel Macron de «petit nouveau» dans la politique européenne, rapporte la chaîne télévisée hongroise ATV.
#Macron et le Premier ministre italien veulent travailler ensemble à «une relance» de l'#Europehttps://t.co/yFFUSSOc6Wpic.twitter.com/YwAuA58MQg
— RT France (@RTenfrancais) 22 mai 2017
Les propos de Viktor Orban surviennent après qu’Emmanuel Macron a eu des mots particulièrement durs à l’égard de certains pays membres de l’UE, qu’il n’a pas explicitement nommés, dans un entretien au Figaro le 21 juin.
«Quand j'entends aujourd'hui certains dirigeants européens, ils trahissent deux fois. Ils décident d'abandonner les principes, de tourner le dos à l'Europe, d'avoir une approche cynique de l'Union qui servirait à dépenser les crédits sans respecter les valeurs. L'Europe n'est pas un supermarché. L'Europe est un destin commun», déclarait notamment le dirigeant français.
Le 13 juin, la Commission européenne avait annoncé qu’elle allait lancer des procédures légales contre la Hongrie, mais également la République tchèque et la Pologne, en raison de leur refus de se plier au plan de répartition des migrants. En septembre 2015, l’Union européenne avait en effet décidé de répartir quelques 160 000 demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce vers le reste de l’UE, selon un système de quotas contraignants.
Au cours du sommet qui a lieu dans la capitale belge les 22 et 23 juin, les dirigeants des pays membres de l’UE se pencheront notamment sur des questions de Défense, de sécurité, d’immigration, mais également d'économie.