«Nous appelons le royaume d’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte à lever le blocus contre le Qatar», a déclaré Rex Tillerson en conférence de presse le 9 juin.
Le secrétaire d’Etat américain, qui s’exprimait depuis la Maison Blanche, a ajouté : «Le blocus gêne l’action militaire américaine dans la région et la campagne contre Daesh […] Nous demandons qu’il n’y ait pas de nouvelle escalade des parties dans la région.»
Acceptant la proposition de médiation faite par l’émir du Koweït, Rex Tillerson a accusé le Qatar d’avoir «un passif» de soutien aux groupes terroristes.
Trump accuse
Quelques heures après l’intervention du secrétaire d’Etat américain, Donald Trump a lancé, lors d'une conférence de presse à Washington : «J’ai décidé, avec le secrétaire d’Etat Rex Tillerson, nos éminents généraux et les militaires, que le temps était venu d’appeler le Qatar à stopper son financement [du terrorisme] et son idéologie extrémiste».
Il a en outre accusé le petit émirat d’avoir été «historiquement une source de financement du terrorisme à un très haut niveau».
Le 5 juin, un groupe de pays arabes, dont l'Arabie saoudite et l'Egypte, a rompu ses liens diplomatiques et commerciaux avec le Qatar, l’accusant notamment de soutenir le terrorisme, ce que conteste Doha. Sur Twitter, le locataire de la Maison Blanche avait insinué que son voyage en mai au Moyen-Orient, où il avait notamment rencontré le roi d’Arabie saoudite, était à la base de cette décision.
Le Qatar abrite deux infrastructures militaires utilisées par les Etats-Unis : la base aérienne qatarie d'Al-Oudeid et le camp américain d'As-Saliyah. Ce dernier avait notamment été utilisé par l’armée américaine lors de l’invasion de l’Irak en 2003.