La contestation sociale perdure au Maroc après l'arrestation d'un leader de l'opposition

- Avec AFP

La contestation sociale perdure au Maroc après l'arrestation d'un leader de l'opposition Source: Reuters
La contestation populaire qui touche le nord du Maroc ne semble pas faiblir
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La plupart des commerces sont restés clos le 2 juin à Al Hoceïma, dans le nord du Maroc, au deuxième jour d'une grève générale. L'appel au boycott des prêches officiels des mosquées a été peu suivi.

Dans l'après-midi du 2 juin, la grande majorité des commerces du centre-ville d’Al Hoceïma étaient fermés, à l'exception de deux ou trois pharmacies et du grand supermarché de la ville. Cette localité située dans le nord du Maroc avait des allures de cité fantôme.

La veille, une grève générale avait débuté et avait été très suivie dans la ville, ainsi que dans d'autres lieux de la province du même nom.

Lancée à l'appel du «hirak», le mouvement qui anime la contestation populaire depuis sept mois dans la région du Rif, cette grève avait pour but de protester contre l'arrestation du leader de la contestation, Nasser Zefzafi, et de plusieurs autres militants.

Echec du boycott des mosquées

L'appel du «hirak» à boycotter les mosquées d'Al Hoceïma pour aller prier dans la rue, et protester ainsi contre les prêches officiels, à l'occasion de la grande prière du vendredi, n'a pas connu un succès retentissant.

A l'exception d'une mosquée proche du domicile de Zefzafi, la fréquentation des autres mosquées de la ville était quasi-normale, à la fin de la première semaine du jeûne du ramadan.

Dans la ville voisine d'Imzouren en revanche, les fidèles ont prié dans la rue, sur le seuil de la mosquée, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

Depuis la diffusion le 26 mai d'un mandat d'arrêt visant Nasser Zefzafi, le leader de la contestation qui secoue le Rif depuis plusieurs mois, la province d'Al Hoceïma est en effervescence.

Nasser Zefzafi, qui disait lutter contre la «marginalisation» de la région et dénonçait «la corruption» de l'Etat «policier», a été interpellé le 29 mai pour «atteinte à la sécurité intérieure».

Il est accusé, entre autres, d'avoir interrompu le prêche d'un imam dans la principale mosquée d'Al Hoceïma. Il s'en était pris au prédicateur, lui reprochant d'inciter les fidèles à prendre parti contre la contestation.

Heurts entre manifestants et forces de l’ordre

Depuis le 26 mai, la police a procédé à une quarantaine d'arrestations, visant essentiellement le noyau dur du «hirak». 31 personnes sont actuellement détenues par la police, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Mustafa El-Khalfi, selon des propos rapportés par l'agence de presse MAP (officielle).

Ces sept derniers jours, les manifestations qui se déroulent la nuit pour cause de ramadan, ont été quotidiennes, rassemblant jusqu'à plusieurs milliers de personnes à Al Hoceïma, malgré la présence en masse des forces de l'ordre dans cette ville de 56 000 habitants.

A l'exception de heurts durant le weekend, ces démonstrations sont restées pacifiques. Des manifestations ont eu lieu également dans d'autres villes de la province, et notamment à Imzouren.

«Les portes du dialogue demeurent ouvertes avec la société civile, les instances élues et toute autre partie qui le désire», a déclaré le porte-parole du gouvernement.

Les interventions des forces de l'ordre sont demeurées «très limitées» en sept mois de protestation, a affirmé Mustafa Khalfi.

700 sit-in ont été recensés dans la province pour cette période, dont 150 dans la ville d'Al Hoceïma, soit une moyenne de quatre sit-in par jour, a-t-il détaillé.

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