Vladimir Poutine et Donald Trump ont réaffirmé le 2 mai leur volonté d'une «coordination des actions» des Etats-Unis et de la Russie dans la lutte contre le terrorisme, selon un communiqué du Kremlin.
«L'accent a été mis sur les perspectives de coordination des actions des Etats-Unis et de la Russie dans la lutte contre le terrorisme», lit-on dans le communiqué, publié à l'issue d'un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etat et qui précise qu'il a été convenu «d'intensifier le dialogue entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays» pour trouver une issue au conflit syrien.
D'après la Maison Blanche, les deux présidents ont également évoqué la mise en place de zones humanitaires en Syrie.
Ces derniers se sont accordés sur le fait que «les souffrances en Syrie duraient depuis beaucoup trop longtemps et que toutes les parties devaient faire tout ce qui [était] en leur pouvoir pour mettre fin à la violence», selon l'exécutif américain.
La Corée du nord était également au menu de cet entretien téléphonique : «Vladimir Poutine a appelé à réduire les tensions [dans la péninsule coréenne]», a rapporté le Kremlin, ajoutant que les présidents russe et américain s'étaient mis d'accord pour chercher ensemble des solutions diplomatiques à ce dossier.
Les deux chefs d'Etats ont fait part de leur intention de continuer à dialoguer et se sont montrés favorables à une rencontre durant le sommet du G20 qui se tiendra les 7 et 8 juillet à Hambourg, en Allemagne.
Ce serait la première rencontre entre les deux présidents depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Le dernier espoir pour un rapprochement Moscou-Washington ?
Tout au long de la course à la Maison Blanche, Donald Trump n'a eu de cesse de répéter que la normalisation des relations entre les Etats-unis et la Russie était une priorité pour Washington, après des années de tensions sous l'administration Obama.
Entre ses éloges du président russe Vladimir Poutine, qu'il a affirmé à maintes reprises admirer, et ses nombreux discours sur le rapprochement diplomatique avec Moscou, tout portait à croire qu'une fois élu, Donald Trump allait permettre aux deux grandes puissances de mener enfin des discussions apaisées et fructueuses.
Néanmoins, le 14 février dernier, soit moins d'un mois seulement après son investiture, le nouveau président américain avait froissé les autorités russes en exigeant que Moscou «rende la Crimée», rouvrant ainsi le débat houleux sur le rattachement par référendum de la péninsule, majoritairement russophone, à la Fédération de Russie, rattachement qu'une majorité de pays occidentaux considèrent comme une annexion.
Début avril, Donald Trump avait ensuite ordonné le bombardement éclair de la base militaire syrienne de al-Chaayrate, près de Homs, en réponse à une attaque chimique présumée survenue quelques jours plus tôt dans la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb. Washington avait immédiatement imputé l'incident chimique au gouvernement du président syrien Bachar el-Assad.
Outrée par l'attitude de Washington, la Russie, appuyée par l'Iran, avait fermement condamné cette attaque, la qualifiant d'«agression».
L'attitude de la nouvelle administration américaine a notamment poussé le Kremlin à déclarer «ne pas se voiler la face» quant à la manière dont les relations américano-russes se développeraient sous la présidence de Trump.