Mali : la nouvelle alliance djihadiste revendique l'attaque qui a coûté la vie à un soldat français
- Avec AFP
Le «Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans», nouvelle formation réunissant plusieurs groupes djihadistes du Sahel, a revendiqué l'attaque dans laquelle un militaire français a péri au Mali le 5 avril.
Dans un communiqué cité par l'agence mauritanienne Al-Akhbar, l'alliance djihadiste Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans affirme qu'un soldat français est mort après être tombé «dans une embuscade dans la région de Douentza» au Mali, près de la frontière burkinabè.
L'attaque s'est produite quelques jours après la clôture d'une conférence de l'entente nationale organisée au Mali le 2 avril, qui avait notamment recommandé l'ouverture de négociations avec deux dirigeants djihadistes maliens, le chef touareg Iyad Ag Ghaly et le prédicateur radical Amadou Koufa. Les groupes armés d'Iyad Ag Ghaly et d'Amadou Koufa font partie de ceux qui ont fusionné, avec celui de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), pour constituer le «Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans», dont la création avait été annoncée en mars.
Le 6 avril, Paris avait annoncé la mort de son militaire dans «un accrochage avec des terroristes», au cours d'une opération conjointe entre la force française Barkhane et les armées malienne et burkinabè, près de la frontière avec le Burkina Faso.
En visite au Mali le 7 avril, avec son homologue allemand Sigmar Gabriel, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a rendu hommage au «sacrifice» du caporal-chef Julien Barbé.
Après une visite à la base de la force de l'ONU au Mali (Minusma) à Gao, principale ville du nord du pays, où ils ont notamment rencontré le contingent allemand, Jean-Marc Ayrault et Sigmar Gabriel se sont rendus à Bamako, où ils ont été reçus par le président Ibrahim Boubacar Keïta.
«La France est engagée dans un combat contre le terrorisme au Mali. Il n'y a pas d'autre moyen», a déclaré Jean-Marc Ayrault devant la presse à Bamako.
«Nous n'allons pas négocier avec les terroristes qui revendiquent les attentats», a pour sa part affirmé le ministre des Maliens de l'Extérieur, Abdourhamane Sylla, rejetant implicitement la recommandation de la conférence d'entente nationale sur l'ouverture de négociations.
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Les djihadistes, qui avaient pris le contrôle du nord du Mali au printemps 2012, en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée à l'initiative de la France en janvier 2013 et qui se poursuit encore. Des zones entières échappent pourtant au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques.