Allemagne : les fausses informations pourront coûter jusqu'à 50 millions d'euros aux réseaux sociaux
- Avec AFP
Le gouvernement allemand a validé un projet de loi qui rend les réseaux sociaux passibles de fortes amendes s'ils ne mettent pas en place des structures pour lutter efficacement contre les propos haineux et les «fausses informations».
Le conseil des ministres allemand a approuvé le 5 avril un projet de loi introduisant des amendes pouvant aller jusqu'à 50 millions d'euros pour les réseaux sociaux rechignant à supprimer les publications haineuses et «les fausses informations délictueuses».
La propagation de «#fakenews» bientôt pénalisée ?https://t.co/Qamw8glyNcpic.twitter.com/F9uZTGajFH
— RT France (@RTenfrancais) 28 mars 2017
«Les publications manifestement délictueuses doivent être effacées ou bloquées dans les 24 heures suivant leur signalement, les autres contenus délictueux doivent être effacés ou bloqués dans les sept jours suivant le signalement», indique le gouvernement dans un communiqué, précisant que les réseaux sociaux ne se pliant pas à ces délais risqueront «jusqu'à 50 millions d'euros» d'amende.
«Nous nous engageons à travailler avec le gouvernement et nos partenaires sur ce sujet social», avait réagi une porte-parole de Facebook à l'annonce du projet de loi. «D'ici à la fin de l'année, plus de 700 personnes travailleront sur la vérification de contenu pour Facebook à Berlin», avait-il précisé. Cette activité n'est pas directement effectuée par le géant des réseaux sociaux qui la sous-traite à Arvato, une filiale d'une des plus grandes multinationales des médias au monde, le groupe Bertelsmann.
En France, la sénatrice UDI Nathalie Goulet a déposé le 22 mars un projet de loi similaire, dans lequel elle préconise une peine d'un an de prison et 15 000 euros d'amende pour la diffusion de fausses nouvelles élaborées de mauvaise foi.
Lire aussi : Fake news : en Suède, les écoliers apprendront à faire la part des choses dès dix ans