Sommet de Minsk : le discours de Vladimir Poutine à la sortie des pourparlers (VIDEO)

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Le président russe Vladimir Poutine s'est adressé à la presse après une longue nuit et une longue matinée de négociations le 12 février à Minsk. I la pris la parole avec humour en demandant aux journalistes comment ils avaient tué le temps.

Vladimir Poutine (V.P.) : «Bonjour ! Ou plutôt, bonne matinée ? Avez-vous dormi ?»

Journaliste : «Non !»

V.P. : «Et bien, qu’avez-vous fait ?»

Journaliste : «On a attendu !»

V.P. : «Nous, nous avons travaillé, et vous, qu’est-ce que vous avez fait ?»

Journaliste : «Je pense que tout le monde s’intéresse à la façon dont les pourparlers se sont déroulés, vous y avez passé toute la nuit. Qui a essayé d’épuiser qui ? Et à quoi êtes-vous parvenus ? Pouvez-vous parler d’une bonne matinée ?»

V.P. : «Je n’ai pas passé la meilleure nuit de ma vie, mais je peux dire que c’est une bonne matinée parce que, malgré toutes les difficultés liées aux négociations, nous avons pu tomber d’accord sur l’essentiel.

Pourquoi les négociations ont-elles duré aussi longtemps ?

Je crois que c’est à cause du fait que les autorités de Kiev, malheureusement, refusent jusqu’ici tout contact direct avec les représentants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.

Bien qu’elles ne soient pas reconnues, on doit prendre en considération les réalités de la vie. Et, si tout le monde veut nouer des relations sur le long terme, des contacts directs sont indispensables.

Nous avons donc travaillé dans les conditions que nous avons trouvées et nous sommes parvenus, à mon avis, à beaucoup de choses : d’abord, à obtenir un cessez-le-feu dès minuit le 15 février.

Ensuite, le deuxième point, que je crois être très important, c'est le retrait des armes lourdes de la ligne de front actuelle pour les forces ukrainiennes et de la ligne définie le 17 septembre 2014 dans les accords de Minsk pour les milices du Donbass.

De plus, un nombre de questions liées au règlement politique sur le long terme ont été arrêtées. La première est une réforme constitutionnelle dans laquelle on doit prendre en considération les droits légitimes de la population qui habite le Donbass.

Aussi, on doit régler les problèmes frontaliers, en coordination avec les milices du Donbass, implémenter les questions humanitaires, c’est-à-dire mettre en vigueur la loi déjà adoptée sur le statut particulier des territoires de Donetsk et de Lougansk.

Et enfin, un nombre de questions de caractère économique et humanitaire. On se base sur le fait que toutes les parties vont faire preuve de réserve dans les médias jusqu’au cessez-le-feu complet.

Mais le problème initial était que les représentants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk affirment qu’en réponse aux actions agressives des autorités de Kiev, ils ont non seulement résisté aux attaques de l’armée de Kiev mais, en passant à l’offensive, ils ont encerclé un grand groupe de 6 000 à 8 000 soldats, et ils espérent bien sûr que ce groupe déposera les armes et cessera de combattre.

Toutefois, nous appelons les deux parties à agir avec réserve pour éviter une effusion de sang et des victimes inutiles, et à faire tout leur possible pour que la séparation des troupes encerclées et le retrait de l’artillerie lourde se passe sans victimes inutiles.

Les représentants du gouvernement ukrainien supposent qu’il n’y a aucun encerclement, c’est pourquoi ils estiment que tout se passera calmement. J’ai eu des doutes dès le début et je suis prêt à les partager avec vous : si vraiment un tel encerclement existe, alors il est logique de penser que ceux qui se trouvent à l’intérieur essayeront d’en sortir, et que ceux qui sont à l’extérieur essayeront de créer un couloir pour que ces soldats puissent sortir.

Mais nous nous sommes entendus avec le président Porochenko, et je suis prêt à charger nos experts militaires de déterminer ce qui se passe réellement sur le terrain et d’élaborer, ou au moins d’essayer d’élaborer des mesures de contrôle, pour être sûr que les deux parties respectent l’accord.

Je le répète encore : j’appelle les deux parties à mettre fin à ce massacre le plus vite possible et à entamer un processus politique de règlement à long terme.

Merci».

«André m’a demandé [si quelque document a déjà été signé], je vous demande pardon [de ne pas l'avoir mentionné auparavant]. Un document a déjà été signé, à l'instant.

C’est un document portant sur les mesures qui permettront de mettre en oeuvre l’accord de Minsk concrètement, il s’appelle «Le complexe de mesures visant à implémenter les accords de Minsk».

Et un autre document qui ne doit pas être signé, c'est une déclaration des présidents français, ukrainien, de la chancelière allemande et de moi-même expliquant que nous soutenons ce processus.

Merci».

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