Alors qu'il s'exprimait à la tribune du quartier général des forces armées, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est légèrement écarté de son discours initial qui portait sur le rôle joué par la Russie sur la scène internationale. Il s'est alors livré à une description élogieuse du président américain Donald Trump et de la candidate frontiste à la présidentielle française, Marine Le Pen.
«Je ne dirais pas que Donald Trump ou Marine Le Pen sont des marginaux. Bien au contraire, pour moi, ils s'inscrivent pleinement dans les principes clefs qui régissent les sociétés américaine et française», a-t-il estimé.
Quand au terme «populiste», constamment utilisé par les médias mainstream pour qualifier la vision politique de Donald Trump et de Marine Le Pen, Sergueï Lavrov ne semble pas le porter dans son cœur. «Pour ma part, je les vois comme des réalistes opposés à la mondialisation», a-t-il expliqué.
Il est déjà bien connu que Moscou compte sur le nouveau locataire de la Maison Blanche pour relancer les relations bilatérales et la coopération entre la Russie et les Etats-Unis, tout en restant lucide et «sans se voiler la face».
En revanche, le Kremlin ne s'est prononcé qu'une seule fois sur la présidentielle française, en novembre dernier. Le président russe Vladimir Poutine avait alors fait l'éloge du candidat de droite, François Fillon, qu'il avait qualifié de «grand professionnel [...] capable de défendre son point de vue».