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Lavrov : l'expansion de l'OTAN a conduit à un niveau de tension inédit depuis 30 ans

Lors du sommet sur la sécurité internationale de Munich, le chef de la diplomatie russe a rappelé que le Kremlin entendait établir de meilleures relations avec Washington, tout en regrettant que l'OTAN perpétue une atmosphère de guerre froide.

«Quelle genre de relation souhaitons-nous avec les Etats-Unis ? Une [relation basée] sur le pragmatisme, le respect mutuel et la compréhension de nos responsabilités respectives dans la stabilité du monde», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence sur la sécurité internationale à Munich, le 18 février.

A l'adresse du général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, le chef de la diplomatie russe a fait savoir que Moscou était favorable à la reprise d'une coopération militaire avec l'alliance atlantique – sans quoi, a-t-il affirmé, les rencontres diplomatiques n'avaient aucun sens. Or, «Jens Stoltenberg [...] n'a pas été en mesure d'affirmer cela [hier, dans le cadre de la conférence de Munich]. C'est triste», a déploré le représentant du Kremlin.

«L'expansion de l'OTAN a conduit à un niveau de tension sans précédent depuis les trente dernières années en Europe. A en juger par certaines déclarations lors de cette conférence sur la sécurité à Munich, la Guerre froide n'est pas tout à fait terminée», a poursuivi le membre du gouvernement russe. Moscou, a-t-il en outre ajouté, rejette les accusations selon lesquelles la Russie aurait cherché à déstabiliser le «soi-disant ordre libéral du monde».

Enfin, Sergueï Lavrov a jugé illogique que la levée des sanctions occidentales antirusses, liées à la crise ukrainienne, soient conditionnée à l'application des accords de Minsk. «Nous souhaitons également que les accords de Minsk soient appliqués, et nous ne retirerons pas nos sanctions contre l'UE avant que ces accords soient pleinement mis en place», a par conséquent fait savoir le ministre.

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Un rapprochement russo-américain compromis ?

Alors que l'élection du nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, laissait présager un réchauffement des relations entre Washington et Moscou, certaines déclarations récentes des autorités ont modéré les espoirs que pouvait nourrir le Kremlin à ce sujet. Le 14 février, la Maison-Blanche avait ainsi indiqué que le président Trump souhaitait que le gouvernement russe «rende la Crimée» à l'Ukraine.

Deux jours après, le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, avait déclaré que les Américains n'étaient pas encore prêts à «collaborer au niveau militaire» avec les Russes. Au cours de sa campagne présidentielle, Donald Trump avait déclaré à plusieurs reprises qu'il entendait renouer un dialogue de confiance avec la Russie, et collaborer sur le plan stratégique afin de lutter, notamment, contre la menace terroriste.

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