Lavrov : le règlement de la crise syrienne, compromis sous Obama, pourrait reprendre avec Trump
Selon la diplomatie russe, l’administration d’Obama a sciemment ralenti le processus de règlement du conflit en Syrie. Mais avec l’arrivée du nouveau président, «les choses pourraient changer pour le mieux».
«Nous nous trouvons dans une situation qui favorise le travail pour un règlement réel de la crise. Nous nous y sommes attelés en septembre dernier, mais les Américains n’ont pas réussi à mettre en place l'accord qu’ils avaient négocié avec nous. Cela a confirmé, une nouvelle fois, que l’administration d’Obama était incapable de négocier sur beaucoup de sujets», a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe, NTV.
#Lavrov : les capacités de défense de la #Russie assurent sa politique pacifique https://t.co/a9qD52V6UIpic.twitter.com/nXWYkLsobD
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«Ils ont accepté un accord mais ils n’ont rien pu en faire, Obama ayant peur de brouiller leurs relations avec certains pays de la région», a expliqué le chef de la diplomatie russe en précisant que c’était la cause principale de l’absence de progrès dans la résolution du conflit en Syrie. Il a en outre fait remarquer que la Russie avait décidé de coopérer avec d’autres pays, notamment avec la Turquie, et que leur coopération avait déjà porté des fruits. Ainsi, un cessez-le-feu a été mis en place le 30 décembre 2016 et le gouvernement et l'opposition ont pariticipé à des pourparlers à Astana fin janvier 2017.
El-#Assad : «Les Américains sont bienvenus en #Syrie s’ils viennent ici pour travailler avec nous» https://t.co/HfUoSGM3J4pic.twitter.com/VzxcshIK0S
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Evoquant les tâches à surmonter avec le nouveau président des Etats-Unis, Sergueï Lavrov a précisé que la Russie était «prête à la coopération» mais a appelé au «sens commun», les Etats-Unis ayant une attitude de plus en plus ferme à l'égard de l’Iran.
«Si la priorité majeure du président des Etats-Unis sur l’échelle internationale est la lutte contre le terrorisme, Washington doit admettre qu’en Syrie non seulement l’armée syrienne soutenue par les forces aériennes russes combattent Daesh, mais aussi le Hezbollah soutenu par l’Iran», a-t-il conclu, ajoutant que l’exclusion de l’Iran de la coalition antiterroriste était une approche «peu pragmatique».
Les bombardiers russes pourraient continuer d'utiliser le ciel iranien pour frapper Daesh en Syrie https://t.co/hwifdS3CIopic.twitter.com/d8qLYrYgeb
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D'ailleur, le 12 décembre, le Hezbollah libanais a annoncé qu'il soutenait le cessez-le-feu en Syrie afin de parvenir à une solution politique que Moscou et Ankara ont imposée lors d'une réunion au Kazakhstan.
«Le Hezbollah soutient fermement, non seulement le cessez-le-feu d'Astana, mais également tous les cessez-le-feu conclus en Syrie afin de prévenir un bain de sang et d'ouvrir la voie à une solution politique», a fait savoir Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général de l'organisation chiite.
Selon lui, la fin des combats à Alep a changé l'issue du conflit syrien.
«Pendant six ans, la Syrie a été menacée de voir son Etat s'effondrer. Ce danger est quasiment surmonté», a-t-il ajouté dans une déclaration à la télévision.
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