En proie à des émeutes, le Brésil envoie l’armée dans l’Etat d'Espirito Santo (IMAGES CHOC)
L'armée brésilienne a décidé le 9 février d'envoyer des parachutistes et des véhicules blindés vers l'Etat brésilien d'Espirito Santo (sud-est) où une vague de violence liée à une grève des policiers a déjà fait plus de cent morts.
«J'ai décidé de renforcer le dispositif avec des parachutistes, des blindés et l'aviation militaire. La mission sera accomplie», a annoncé sur Twitter le général Eduardo Villas Boas, commandant en chef de l'armée brésilienne. L’Etat d’d'Espirito Santo, situé dans le sud-est du pays, est le théâtre de très violentes émeutes depuis plusieurs jours dans le sillage d’une grève des forces de police.
Governos do PMDB e PSDB, levam o Brasil rumo a guerra civil. O Espírito Santo já está descontrolado e hoje protestos no Rio de Janeiro. pic.twitter.com/n6wRxp4MDQ
— Gerri Machado (@Gerimachado) 9 février 2017
Son gouverneur, César Colnago, avait estimé le 8 février que le contingent de 1 200 hommes déjà sur place depuis le début de la semaine «n'était pas suffisant» pour garantir l'ordre public. Un renfort de 550 hommes avait alors été annoncé.
Pra quem não sabe o Espirito Santo está num completo caos devido a greve dos pm's, bandidos tomando conta das ruas#ESpedesocorro#PrayForESpic.twitter.com/bRgqWRXs8Q
— Otariano (@otariano) 6 février 2017
Depuis le 4 février, les familles des policiers bloquent les accès des commissariats pour demander une amélioration des salaires et des conditions de travail des agents qui n'ont pas le droit, eux, de manifester.
Brasil: El caos se apodera de Espírito Santo durante una huelga policial (VIDEOS) https://t.co/388LNRYPMVpic.twitter.com/epy6SFNxic
— RT en Español (@ActualidadRT) 7 février 2017
Or, en l'absence de patrouilles, les agressions, les actes de vandalisme et les meurtres ont immédiatement explosé dans cet Etat situé à 500 km au nord de Rio de Janeiro.
Déjà une centaine de victime
Le nombre de morts violentes n'a pas été confirmé officiellement mais selon le syndicat local des policiers (Sindipol), 101 décès ont été recensées entre le 4 et le 9 février.
A MULHER ROUBANDO TODO O MOSTRUARIO DE HAVAIANAS ONDE ISSO TUDO VAI CHEGAR? #ESpedesocorropic.twitter.com/gQcHjKModi
— miguel k. carter (@migueIitao) 6 février 2017
Signe de la gravité de la situation, les autorités locales ont été jusqu’à lancer un appel aux dons du sang, expliquant que les stocks avaient été réduits au minimum ces derniers jours.
"Noite de um crime" eu achava que era apenas um nome de filme
— Bravinho👐 (@PohaBravin) 6 février 2017
Mas é a realidade de castelo
E de todo o Espírito Santo
Cadê a polícia? pic.twitter.com/CE36VCtBGL
Les services du gouverneur ont informé sur leur site que des négociations avaient eu lieu avec les grévistes, sans résultat.
Bem que os PMs aquartelados podiam ajudar não é?!? #CaosnoES#ESPIRITOSANTO#ES#ESpedesocorro#DoeSanguepic.twitter.com/gsR4TIPjAi
— Renata Mozine (@remozine) 9 février 2017
Mais la situation pourrait basculer à un degrés de gravité supérieur. Alors que le sentiment d'insécurité persiste à Espirito Santo, l'inquiétude est redoublée par les rumeurs d'une grève similaire à Rio de Janeiro, la deuxième plus grande ville du pays.
a população APLAUDINDO a chegada do exército nas ruas do espirito santo que loucura pic.twitter.com/UpE2sAwoMp
— Victor Berriel (@berriel) 6 février 2017
Afin de calmer la situation et d’empêcher le pire, le gouvernement de Rio a expliqué que le paiement des salaires en retard était en cours et qu'aucune grève n'était prévue. Mais les on-dit mettent la population en alerte sur les réseaux sociaux.
Como é que tá Carapina Grande??? #ESpedesocorropic.twitter.com/lK2bWRDtpc
— Thalita Souto (@Thalita_Souto) 9 février 2017
Le gouverneur Luis Fernando Pezao a indiqué à Radio Gaucha le 9 février qu'il avait demandé aux autorités fédérales que l'armée se tienne prête à intervenir.
Au bord de la faillite, l'Etat de Rio ne paie pas les salaires des fonctionnaires à temps depuis des mois et de violentes manifestations ont eu lieu récemment contre les mesures d'austérité du gouvernement.