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Canada : une école refuse d'inscrire un Israélien avant de faire marche arrière et de s'excuser

Une école canadienne a annulé sa politique discriminatoire envers les Israéliens après qu'une interdiction à un étudiant de fréquenter l'établissement a suscité l'indignation de la communauté juive. L'école a dû présenter des excuses.

Stav Doron, un étudiant israélien qui souhaitait vivement s'inscrire dans une école d'Arts du bâtiment et de la construction en bois, la Island School of Building Arts (ISBA), située en Colombie-Britannique, s'est heurté au refus de l'établissement de procéder à son inscription à cause de sa nationalité.

La raison prônée par l'école était la politique israélienne dans les territoires occupés en Palestine. Dans un échange de courriels que l'étudiant a eu avec la directrice de l'école Patricia Rokosh et obtenus par le Jerusalem Post, le chef de l'établissement a expliqué «ne pas accepter de demandes de la part de candidats provenant d'Israël en raison du conflit et des activités illégales des autorités israéliennes dans la région du Moyen-Orient».

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Le candidat s'est dit «triste de voir qu'un pays comme la Canada qui se tare d'être le champion des libertés et de la diversité se comporte de la sorte avec les étudiants israéliens», mais la directrice de l'établissement a continué en affirmant qu'elle «refusait d'aller à l'encontre de ses convictions morales».

«Vous [l'école en question et le Canada en général] dîtes combattre le racisme, pourtant ce que vous faîtes [en refusant l'inscription à des étudiants israéliens], c'est justement du racisme», s'est offusqué Stav Doron.

Sous la pression des organisations juives, l'école fait marche arrière

Mais l'affaire est remontée jusqu'aux hautes instances représentant la communauté juive au Canada, notamment le Centre canadien pour les Affaires juives et israéliennes et la très puissante organisation juive du B'nai Brith. Immédiatement, la décision de l'ISBA a suscité l'indignation de la communauté qui s'est empressée de réagir, exigeant sur le champ des explications et l'annulation de la politique discriminatoire anti-israélienne en vigueur dans l'établissement.

Sous la pression, l'école a finalement dû courber l'échine et faire marche arrière. Dans un communiqué publié sur le site de l'ISBA, l'école explique qu'après avoir «pris en compte les demandes de toutes les parties, elle annule les restrictions en vigueur pour les citoyens israéliens et présente ses excuses à tous ceux qui ont pu être offensés par sa politique».

Le chef du B'nai Brith du Canada, Michael Mostyn, s'est dit satisfait des excuses de l'école, ajoutant regretter que de tels problèmes puissent exister au Canada et insistant sur «l'immoralité d'un tel parti-pris vis-à-vis d'Israël et de sa politique».  

L'étudiant Stav Doron a, quant à lui, remercié les organisations juives pour leur soutien, tout en ajoutant qu'il renonçait finalement à s'inscrire dans la Island School of Building Arts.

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