La chef du parti des Verts, Elizabeth May, a ainsi rejoint 28 autres membres du parti pour appuyer une résolution demandant à l’Agence du revenu du Canada de «révoquer le statut d’organisme de bienfaisance du Fonds national juif pour avoir contrevenu à la politique publique contre la discrimination et pour son incapacité à se conformer au droit international des droits de l’Homme».
La résolution exprime par ailleurs que le Fonds national juif (FNJ) «discrimine les personnes non juives en Israël à travers des règlements qui interdisent la location ou la vente de ses terres à des personnes non juives» et reproche également au fonds d'avoir financé le Ayalon Canada Park, traversant la Ligne verte en Cisjordanie, qui couvre trois villages palestiniens conquis et dépeuplés pendant la guerre de 1967.
Dans ses documents publics, le FNJ se qualifie d’organisation environnementale non-gouvernementale, s’occupant de la gestion de parcs et d’aires de loisirs ainsi que des forêts et de l’eau. Or il s’agit également du plus grand propriétaire privé en Israël, lequel, en dépit d’un certain nombre de défis juridiques, refuserait toujours de louer ou de vendre des terres à des personnes ou entités non juives.
Selon le Herald Tribune, craignant l’impact de cette résolution, le Fonds national juif, le B’nai B’rith et le Centre pour les affaires juives et israéliennes ont appelé leurs membres et leurs sympathisants à écrire un email au parti des Verts canadien. Il a été qualifié de «bizarre» que les Verts ciblent l’un des principaux organismes environnementaux de bienfaisance au monde», tandis que d’autres ont considéré que le FNJ se consacrait principalement à l’intendance environnementale et à la culture de forêts et qu'il semblait étrange que le parti des Verts s’y opposer.