Ryan Lock, un Britannique âgé de 20 ans, était volontaire parmi les troupes kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). Lors de combats pour la reprise de la ville de Raqqa, le jeune homme originaire du sud de l'Angleterre, de Chichester, a préféré se donner la mort plutôt que de tomber dans les mains de Daesh, connu pour réserver à ses prisonniers des exécutions servant à des fins de propagande.
Après avoir appris la perte de son fils en Syrie, Jon Plater a indiqué être «sûr à 100%» que son fils s'était suicidé.
La BBC mentionne en effet un rapport faisant état d'un «impact de balle tirée à bout touchant sous le menton».
Les forces du YPG ont fait savoir que Ryan Lock était mort le 21 décembre avec cinq autres volontaires, après avoir été encerclés par Daesh.
«Nous bénissons la résistance du martyr Berxwedan Givara [le nom de guerre de Ryan Lock]» qui s'est battu «avec bravoure pour les familles des autres martyrs et pour le peuple britannique», a indiqué le général kurde Mihyedin Xirki.
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Des hommages militaires ont eu lieu à Rojava le 31 janvier, avant que son corps ne soit remis au consulat britannique. Il sera rapatrié dans les jours qui viennent en Angleterre.
Sans expérience militaire, Ryan Lock avait rejoint les rangs des Kurdes en Syrie pour se battre contre l'Etat islamique dans le nord du pays, après avoir dit à sa famille qu'il partait en vacances en Turquie au mois d'août.
Son sacrifice n'est pas sans rappeler celui de l'officier appartenant aux Forces spéciales russes, encerclé par les forces de Daesh, qui avait appelé à une frappe aérienne sur sa propre position aux alentours de Palmyre. «Je ne veux pas qu’ils [les terroristes] me bafouent, moi et mon uniforme. Je veux mourir avec dignité et que tous ces salauds meurent avec moi. S’il vous plait, c’est ma dernière volonté, lancez l’attaque aérienne. De toute façon, ils vont me tuer», avait imploré Alexandre Prokhorenko, avant de périr. A la suite de ce tragique événement, il avait reçu la plus haute distinction militaire, celle de Héros de la Russie à titre posthume, ainsi que deux légions d'honneurs données par des familles françaises, touchées par le sort du militaire.
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