Concernant l'Europe, «parlons très franchement, il y a des défis que pose l'administration américaine par rapport aux règles commerciales, par rapport aussi à ce que doit être notre position pour régler les conflits dans le monde», a déclaré à la presse François Hollande le 27 janvier lors d'une visite à Berlin.
«Alors nous devons bien sûr parler à Donald Trump, puisqu’il a été choisi par les Américains pour être leur président, mais nous devons le faire aussi avec une conviction européenne et la promotion de nos intérêts et de nos valeurs», a ajouté le chef de l'Etat français.
Le chef de l'Etat français et la chancelière allemande se sont rencontrés à Berlin, notamment pour préparer un sommet des dirigeants européens prévu la semaine prochaine à Malte, pour tenter de sortir le projet européen de la crise provoquée notamment par le Brexit. La chancelière allemande, Angela Merkel, s'est également inquiétée, mais de manière plus nuancée, des dernières évolutions aux Etats-Unis.
«Nous observons que le cadre global dans lequel nous évoluons dans le monde change de manière radicale et rapide et nous devons relever ces nouveaux défis», a-t-elle indiqué en précisant : «[Cela] concerne à la fois la défense d'une société libre, tout comme la défense du libre-échange.»
La «méthode Trump» bouscule les dirigeants européens
Dès le début de sa présidence, Donald Trump a tenu sa promesse électorale de retirer les Etats-Unis du Traité de libre-échange transpacifique (TPP), une des priorités de son prédécesseur Barack Obama qui voulait en faire contrepoids à l'influence grandissante de la Chine.
Le président américain entend aussi renégocier l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna) et le projet d'accord commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne, déjà mal en point avant le départ de Barack Obama de la Maison Blanche, est plus qu'incertain.
Donald Trump a récemment exprimé dans une interview à la presse européenne le peu d'intérêt qu'il avait pour l'UE, se félicitant du Brexit et pronostiquant que d'autres pays suivraient la même voie que Londres en quittant le bloc. Il a aussi jugé «obsolète» l'OTAN, une alliance militaire dont font partie la majorité des Etats membres de l'UE.
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