Le G7 ou le groupe Bilderberg, où est le centre réel du pouvoir ?
Qu’est-ce que les dirigeants de l’OTAN, de Google et de la BBC ont en commun ? Comme de nombreuses personnalités médiatiques, politiques, et du monde des affaires, ils sont aux réunions du club Bilderberg, le vrai centre du pouvoir selon certains.
Cette année, le forum se déroule du 11 au 14 juin dans la station alpine de Telfs-Buchen. Comme on a annoncé auparavant, outre les élections présidentielles américaines, la crise grecque et la position de la Russie, les participants à la conférence de Bilderberg discuteront du développement de l’intelligence artificielle et des risques que représente le cybermonde.
Une concentration serrée de dirigeants politiques, médiatiques et économiques protégée par de hautes palissades et une armée de policiers. Mais de l’autre côté de la palissade, il y a une autre armée, une armée de journalistes qui a soif d’information. Paul Joseph Watson fait partie de cette armée, il a donné son avis au cours de l’émission «In the Now».
«L’ordre du jour que nous avons obtenu des fuites et des propos des membres du club eux-mêmes indique qu’ils discutent de la “guerre contre l’argent liquide”, qui va vers la suppression des espèces et vers un contrôle accru des mouvements de capitaux», a expliqué Paul.
Malgré le fait que l’information sur l’endroit, les participants et même l’ordre du jour est relativement accessible, l’organisation de la réunion se fait toujours en secret, l’endroit où elle a lieu est entouré d’un grand périmètre de sécurité, quiconque le traverse doit payer 500 euros d’amende ou passer deux semaines en prison.
D’après le Watson, cela s’explique par le fait que «c’est là où un vrai consensus sur la politique mondiale se définit». Le sommet du G7, pour lui, n’est qu’un show de marionnettes qui sert à distraire l’opinion publique et les médias de masse.
Il est à noter que, malgré les tentatives de protéger le secret du programme, les discussions ont déjà fait l’objet de fuites dans le passé. Des membres du Bilderberg se sont targués, par exemple, d’avoir créé l’euro.
Ce qui montrerait encore une fois que ce club est le vrai centre de pouvoir. «C’est là qu’on prend les vraies décisions et c’est pourquoi ils veulent qu’aucune information ne sorte de la conférence», a affirmé l’invité.
Le correspondant de RT Peter Oliver, qui s’est approché du site autant qu’il l’a pu, s’est entretenu sur place avec Luke Rudkowski, journaliste indépendant de l’association américaine WeAreChange qui est entré dans l’hôtel avant que la sécurité soit déployée.
«C’était comme dans le film “Shining”, c’était comme une maison hantée sur une colline, tellement de luxe, tellement de fioritures décadentes dont personne n’a besoin», a-t-il décrit ses impressions, ajoutant qu’une anxiété déroutante régnait dans l’établissement.
Entre autres mesures de sécurité disproportionnées, le jeune journaliste a dû passer une vérification des antécédents. «Ils ont pris nos passeports, ils nous ont demandé ce qu’on mange le matin, quels sont nos plans pour les dix années à venir. C’était fou», a-t-il expliqué.
D'après le correspondant sur place, l'ambiance était paisible et pittoresque à la station vendredi. Mais une grande manifestation est planifiée pour samedi, RT rapportera tous les détails de l’évènement.
The security theater is in full effect at #Bilderberg with rude aggressive paranoid demanding Austrian cops pic.twitter.com/P8qJmi1L5s
— Luke Rudkowski (@Lukewearechange) 11 июня 2015
Le club de Bilderberg se réunit chaque année depuis mai 1954, la première édition s’est tenue dans la ville néerlandaise d’Oosterbeek. Ces discussions, qui rassemblent les personnalités les plus riches et influentes du monde occidental, sont connues pour être aussi franches que confidentielles. Le club ne cache pas le lieu de sa réunion ni l’identité de ses invités mais ne dresse jamais aucun bilan public de ses conférences.