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Agressions sexuelles du Nouvel An en Autriche : des réfugiés afghans dans le viseur de la police

Les forces de l'ordre autrichienne s'efforcent de faire la lumière sur les assauts sexuels dont ont été victimes une vingtaine de femmes dans la nuit du 31 décembre 2016, à Innsbruck. Un groupe de six migrants est pour l'instant visé.

Un «Cologne» de moindre ampleur ? La police de la République autrichienne enquête actuellement sur six réfugiés afghans, en raison de leur implication supposée dans les agressions sexuelles de 18 femmes, lors des célébrations de Jour de l'An dans le land du Tyrol (ouest), a indiqué lundi 9 janvier une source policière citée par l'agence Reuters. Pour l'instant, l'un des migrants en question a admis avoir participé aux assauts, tandis que les cinq autres rejettent les accusations. Aucune arrestation n'a pour l'instant été réalisée, ont précisé les forces de l'ordre.

A l'issu des festivités de la Saint-Sylvestre, des femmes avaient rapporté aux autorités que des agresseurs les avaient saisies et avaient tenté de les embrasser de force, à l'intérieur ou à proximité d'un parc de la ville d'Innsbruck, où étaient organisés un concert et un feu d'artifice. Selon la source policière citée par Reuters, certaines victimes affirment également avoir été touchées à la poitrine et aux organes génitaux.

Quelques unes des plaignantes étaient parvenues à prendre des photos de leurs assaillants, permettant à la police d'identifier les six Afghans – de jeunes hommes âgés de 18 et 22 ans, habitant dans le même centre pour migrants.

Un an plus tôt : le traumatisme de Cologne

L'événement n'est pas sans rappeler la vague spectaculaire d'agressions sexuelles ayant assombri les fêtes du Nouvel An dans l'Allemagne voisine, l'an dernier. Environ 1 200 femmes avaient été agressées à Cologne et dans plusieurs autres grandes villes du pays, en grande partie par des migrants – un drame sur lequel la police allemande n'avait communiqué qu'après un certain temps.

En Autriche, le nombre de demandeurs d'asile s'élève à quelque 130 000 individus, selon les autorités. Pour autant, Vienne souhaite réduire le nombre de migrants que lui impose le système de quotas mis en place par Bruxelles pour l'ensemble de l'Union européenne (UE). En outre, le ministre des Affaires étrangères autrichien s'est prononcé, jeudi 5 janvier, en faveur de la mise en place de centres de rétention pour migrants hors de l'UE, dans lesquels les demandes d’asile des réfugiés seraient étudiées, à la manière de ce qui se fait en Australie.

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