Canada : Justin Trudeau mis en cause dans un trafic d'influence
Arrivé au pouvoir après une campagne dans laquelle il promettait la transparence, Justin Trudeau sera entendu par le Commissariat à l’éthique en raison de collecteurs de fonds soupçonnés d’avoir proposé l'accès au gouvernement contre de l’argent.
Après une plainte de l’opposition conservatrice, Mary Dawson, Commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, a annoncé qu’elle interrogerait le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur une affaire de financements douteux.
Elle n’a pas donné de date précise mais a souligné, dans une lettre révélée par le quotidien britannique The Guardian, qu’aucune preuve n’existait à ce jour pour affirmer que Justin Trudeau aurait violé la loi nationale sur le conflit d’intérêt.
De son côté, ce dernier a assuré qu’il n’avait pas enfreint les règles et a précisé qu’il coopérerait avec le Commissaire.
#Canada : Justin #Trudeau ne sera pas puni pour avoir joué du coude contre 1 députée #VIDEOhttps://t.co/zpf46nlBwgpic.twitter.com/Ga66BQX0td
— RT France (@RTenfrancais) 31 mai 2016
Les soupçons portent sur des documents publiés en octobre par les médias canadiens, qui laissent entendre que des collecteurs de fonds du parti libéral, la formation actuellement au pouvoir, auraient proposé un accès privilégié à Justin Trudeau et à son cabinet, moyennant un payement d’environ 1 100 euros (1 500 dollars canadiens).
Semant le doute sur le gouvernement, l’affaire avait enflé après le témoignage publié par le Globe and Mail, d’un multimillionnaire canadien qui avait assuré avoir exigé que le Premier ministre autorise un investissement chinois alors négocié par les autorités, dans la province de Colombie-Britannique.
Canada : le Premier ministre Justin Trudeau défend le port du burkinihttps://t.co/yki20eN0k5pic.twitter.com/BZZuncSh2L
— RT France (@RTenfrancais) 22 août 2016
Ces allégations vont à l’encontre de la loi budgétaire introduite par le gouvernement de Justin Trudeau après son arrivée au pouvoir fin 2015, qui précise qu’«il ne devrait pas y avoir d’accès préférentiel au gouvernement […] accordé à des individus ou des organisations parce qu’ils ont fait des contributions financières aux politiciens et aux partis politiques».