«L’idée illusoire des rebelles syriens "modérés" a échoué malgré le financement et la propagande»
La soi-disant opposition modérée a en fait cessé d’exister en Syrie, a déclaré l’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU. L'Assemblée a adopté une résolution non-contraignante, appelant au cessez-le-feu dans ce pays déchiré par la guerre depuis 6 ans.
L’Assemblée générale des Nations unies a voté pour une résolution canadienne non-contraignante demandant un arrêt des hostilités en Syrie. Le document appelle à mettre fin à «toutes les attaques sur les civils» et à fournir de l'aide humanitaire à la Syrie.
Les Etats-Unis ont saisi l’opportunité de critiquer la Russie et la Syrie sur les opérations déployées pour chasser les extrémistes d’Alep, et sauver ainsi les milliers de Syriens qui vivent sous leur dépendance.
«C’est un vote pour se lever et dire à la Russie et à Assad d’arrêter le carnage. C’est un vote de défense des principes fondamentaux sur la façon dont les Etats doivent agir, même lors d’une guerre», a déclaré l’ambassadrice des Etats-Unis, Samantha Power, devant l’Assemblée.
En parlant aux délégués de l’Assemblée générale de l’ONU, l’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU Vitali Tchourkine a expliqué que la résolution canadienne contenait «des défauts sérieux» raison pour laquelle il était «impossible» que la Russie la soutienne. «Les raisons du conflit et de son évolution ont été identifiées à tort. La faute est rejetée surtout sur les autorités du pays. La menace terroriste et le rôle des sponsors étrangers ne sont que présentés qu'en termes très larges», a-t-il déclaré.
Mais malgré «l'important soutien financier, logistique et la propagande» depuis l’extérieur, «l’idée illusoire de l’opposition modérée syrienne a en fait échoué», a souligné le diplomate russe.
L’ambassadeur de Russie a également commenté la déclaration de Samantha Power en la qualifiant de «rhétorique agressive». Selon lui, l’attention américaine devrait plutôt se déplacer vers les défaillances de Washington dans le règlement du conflit en Syrie. Il a rappelé que la délégation américaine avait changé d'avis et renoncé à l'offre sur Alep présentée le 2 décembre par John Kerry au ministre russe des Affaires étrangères. Les Etats-Unis ont également annulé la réunion prévue entre John Kerry et Sergueï Lavrov.
«Au lieu de propager des clichés de propagande autour d’Alep, la délégation des Etats-Unis ferait mieux de s'intéresser à ce qui se passe autour de Mossoul sous la direction américaine, ce qui s’est passé autour de Falloujah sous la direction américaine», a déclaré Vitali Tchourkine.