Face aux provocations de Kiev, l'est de l'Ukraine redoute une reprise des hostilités
Dans un contexte de regain de tension dans le Donbass, des représentants de la République populaire autoproclamée de Donetsk ont prévenu Kiev qu'une politique agressive pourrait faire sauter le statu quo et rouvrir les hostilités.
Les Ukrainiens de l'est affirment que l'armée ukrainienne multiplie les actions militaires à leur encontre. Des représentants de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR) en sont venus à déclarer le 1er août à Minsk, lors d'une réunion du groupe de contact trilatéral (Ukraine, Russie et OSCE) sur la crise ukrainienne, que ces manœuvres pourraient aboutir à des hostilités à grande échelle.
«Chaque jour qui passe voit la situation s'aggraver sur le terrain, les négociations n'ont pas permis un règlement politique […] Si l'Ukraine ne respecte pas au moins les trois premiers points des accords de Minsk II, alors un conflit ouvert reprendra très rapidement dans le Donbass», a déclaré le représentant de la DNR, Denis Pouchiline.
August 3, #Gorlovka#Zaitsevo#Donbass
— ☭Марина_Саакян☭ (@marina_saniram) 4 août 2016
Consequences of fire by Nazis #Poroshenko
They return to Ukraine? Really? pic.twitter.com/uEEvXJtZ1J
Miroslav Roudenko, député de la DNR, a affirmé qu'en cas de provocation militaire de l'Ukraine, les rebelles de l'est du pays opposeraient une résistance farouche. «Dans le cas d'une agression de la part de l'Ukraine, [nous] apporterons une réponse forte. Personne ne nous interdira de nous défendre, les actions militaires de Kiev se heurteront à notre résistance», a-t-il poursuivi. «Si un nouveau cycle de confrontation est enclenché, la responsabilité en reviendra aux actes de Kiev», a-t-il souligné.
#Donbass les bombardements recommencent!! Alerte achtoung ! pic.twitter.com/6FTVrXxZdW
— Oksana (@antipn) 1 août 2016
Les accords de Minsk II prévoient, notamment, une cessation des hostilités, un retrait des armes lourdes de chaque côté de l'ancienne ligne de front, ainsi que la surveillance de la part des deux parties de la bonne tenue de la trêve. Depuis avril 2014, plus de 9 500 personnes, soldats et civils, ont été tués. Malgré une trêve conclue en septembre de la même année, le cessez-le-feu est encore violé régulièrement.
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