«Nous sommes venus pour la nourriture, la qualité de vie, mais surtout l'espace, nous voulions plus d'espace», explique au Daily Mail Dick Strawbridge, heureux propriétaire d'un imposant château de cinq étages dans les Pays de la Loire.
De l'espace, Dick et sa femme en ont désormais. Avec l'argent obtenu grâce à la vente pour l'équivalent de 400 000 euros de leur deux-pièces londonien, ils se retrouvent désormais propriétaires d'un superbe château de 47 pièces, mais aussi de terres et d'une forêt. Le tout, pour moins de 350 000 euros. En cause : le coût exorbitant de l'immobilier outre-Manche, notamment à Londres, ville la plus chère d'Europe où le prix moyen d’un logement dépasse les 650 000 euros, mais aussi l'amour des grands espaces : en 2015, 85% de la population britannique occupaient une villa, selon le Crédit Foncier.
Comme Dick Strawbridge, les britanniques sont nombreux à avoir choisi d'investir dans la pierre en France.
Comme l'analyse Le Figaro, on trouve deux types de propriétaires britanniques en France. Certains possèdent une résidence secondaire, dans laquelle ils ne se rendent qu’une infime partie de l’année ; d'autres, comme Dick et sa femme, décident de devenir résidents.
Problème : leur pouvoir d’achat dépend en partie de la valeur de la livre sterling, qui pourrait être sérieusement affectée par le Brexit. Moins de 24 heures après le résultat du référendum, une livre valait environ 1,20 euro, contre près de 1,30 quelques heures avant. Reste à savoir si cette conjoncture dissuadera sur le long terme les britanniques à mener la vie de château.
Après le référendum du 23 juin, les bourses européennes, et notamment celle de Londres, ont été secouées par la plus importante chute depuis la crise financière de 2008. Le livre britannique a perdu plus de 3,5% de sa valeur par rapport au dollar, arrivant à un niveau inédit depuis plus de 30 ans.