«Dans nombre de pays, le fossé entre les promesses de la globalisation et les expériences déstabilisantes des gens au jour le jour, le chômage et la détérioration du niveau de la vie s’accroît tellement que allons voir un nombre croissant de protestations pour une reprise du contrôle», a déclaré Gordon Brown dans un article publié dans les colonnes du Financial Times.
Pour lui, la cause principale de la faillite de la globalisation provient du fait que nombre de dirigeants n’arrivent plus à persuader leurs concitoyens que, dans un monde interdépendant, les pays doivent trouver le juste équilibre entre leur désir d’autonomie et la coopération internationale dont ils ont besoin.
«C’est une vérité simple : si l’économie globale reste sans leader, les mouvements anti-globalisation prospèrent», a-t-il expliqué. A cet égard, la victoire du Brexit est pour lui l’illustration de l’échec de la globalisation.
«L’horrible référendum sur la sortie de l’UE a conduit à des conséquences plus terribles encore. Les historiens assisteront à la plus importante insurrection populaire contre les élites politiques, économiques et financières plaçant le Royaume-Uni plus près d’une révolution qu’il ne l’a jamais été depuis des siècles», a-t-il poursuivi, précisant toutefois que pour éviter que les forces protectionnistes conservent leur ascendant, il fallait identifier les raisons de cet échec de la globalisation.
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