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Le Royaume-Uni a un nouveau Premier ministre : Cameron s'en va, Theresa May arrive

David Cameron a annoncé qu'il présenterait sa démission à la reine ce mercredi 13 juillet afin de passer la main. Theresa May reste la seule candidate en lice pour lui succéder après que sa concurrente Andrea Leadsom a jeté l'éponge prématurément.

Le Royaume-Uni a un nouveau Premier ministre et ce plus tôt que prévu. «Nous aurons un nouveau ministre dans ce bâtiment derrière moi mercredi soir», a déclaré David Cameron, devant le 10 Downing Street, la résidence des Premiers ministres britanniques, prenant ainsi acte du désistement d'Andrea Leadsom. Theresa May reste en effet la seule candidate au poste de Premier ministre et il ne sera donc pas nécessaire de faire appel au vote des électeurs conservateurs pour départager les deux concurrentes et désigner ainsi le successeur de David Cameron. Le Parti conservateur britannique n'a plus qu'à entériner la nomination de Theresa May, pro-Brexit et anti-immigration, au poste de Premier ministre. 

Andrea Leadsom a motivé sa décision de se retirer de la course au poste de Premier ministre en prenant acte du manque de soutien de son parti. Un rapport de force qui, toujours selon elle, n'aurait pas permis la formation d'un gouvernement suffisamment fort, alors que le Royaume-Uni devra faire face à des enjeux délicats dans la gestion du Brexit.

Si Andrea Leadsom était arrivée loin derrière Theresa May, la favorite, lors du vote des député conservateurs (afin de présélectionner les candidats qui seraient ensuite choisis par quelque 150 000 sympathisants du Parti conservateur), certains sondages lui donnaient pourtant toutes ses chances.

Theresa May, la nouvelle «Dame de fer» ?

Le résultat du référendum britannique du 23 juin a jeté tant l'Union européenne que le Royaume-Uni dans une crise politique de grande ampleur. Le paysage politique britannique est en pleine recomposition et chacun des deux grands partis historiques du royaume voit son leadership contesté après la victoire du «Leave» et l'annonce de la démission de David Cameron, désavoué par le résultat du référendum.

Theresa May, longtemps restée dans l'ombre de David Cameron, a dû modérer ses positions anti-immigration et a même soutenu du bout des lèvres le «Remain» par solidarité gouvernementale pendant la campagne. Mais ses positions souverainistes de longue date en ont fait la favorite de la presse conservatrice qui voit en elle la meilleure réponse à «Angela Merkel» et à l'Union européenne. Certains en font même une «nouvelle Margaret Thatcher».

«Brexit, ça veut dire Brexit !», avait-elle asséné lors de sa déclaration de candidature, promettant de faire de la sortie de l'Union européenne un «succès».

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