49% des Suédois ayant participé au sondage publié par le journal d’information Svenska Dagbladet, ont indiqué ne pas vouloir que leur pays rejoigne le bloc militaire mené par les Etats-Unis.
33% ont soutenu une potentielle adhésion de leur pays à l’OTAN tandis que 18% des personnes interrogées se sont déclarées indécises.
Environ 1 000 citoyens suédois ont participé à ce sondage qui a été mené par l’Institut de recherche Sifo au mois de juin. L’institut avait déjà posé les mêmes questions en septembre 2015 et les résultats se sont avérés être assez différents. A cette époque, 41% s’étaient prononcés en faveur de l’adhésion à l’OTAN, 39% la rejetaient et 20% demeuraient indécis.
Les sondeurs ont expliqué ce changement dans l'opinion publique par la position anti-OTAN du parti social-démocrate au pouvoir. Les électeurs du Parti social-démocrate, des Verts et du Parti de gauche ont en effet manifesté une forte opposition à l’adhésion à l’OTAN.
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Les classes moyennes suédoises pencheraient majoritairement en faveur de l’adhésion du pays au bloc militaire, a noté Sifo.
Plus tôt dans la semaine, l’ancien ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt a prédit que le pays ferait partie de l’OTAN dans moins d’une décennie.
Dans une interview avec Dagens Industri, Carl Bildt a insisté sur la nécessité de joindre l’alliance par le fait que «la Russie entr[ait] dans une phase incertaine de son développement, avec des tendances de plus en plus autoritaires et une incertitude croissante quant à son économie et son futur leadership politique».
En mai, le parlement suédois a ratifié le Host Nation Support Agreement (accords sur le soutien de pays hôte) avec l’OTAN, permettant à l’alliance de faire transiter de l’armement, y compris des avions et des navires militaires, à travers tout le territoire suédois.
L’OTAN doit finaliser ses projets pour déployer 4 000 troupes internationales dans les pays Baltes et en Pologne durant le sommet qui s’ouvre à Varsovie ce vendredi 8 juillet. Ces mouvements seraient un effort visant à protéger les alliés est-européens de la Russie, que l’OTAN considère comme une menace.
Le plan comprend aussi la création d’une force mobile et d’une force d’intervention rapide forte de 40 000 hommes ainsi que le stockage équipement prêt au combat.
La Russie a critiqué à plusieurs reprises le renforcement de l’OTAN près de ses frontières, soulignant que cela saperait la sécurité et la stabilité dans la région. Des responsables russes ont aussi accusé l’OTAN de représenter délibérément Moscou comme une menace pour justifier ses actions et son expansion militaire.