Un porte-parole de l'armée américaine a déclaré à The Independent qu'il attendait la confirmation officielle des faits avant de se livrer au moindre commentaire.
Selon une information du Washington Post, le lanceur d'alerte aurait depuis été raccompagné dans sa cellule.
L'avocate de Chelsea Manning, Nancy Hollander, a déclaré dans un communiqué avoir été «choquée et indignée» que des fonctionnaires de la prison militaire de Fort Leavenworth (Kansas) aient fourni aux médias «des informations médicales confidentielles» concernant sa cliente, sans l'en informer au préalable.
Elle a ajouté qu'elle était supposée avoir un rendez-vous téléphonique avec Chelsea Manning le 6 juillet à 14h, mais que les fonctionnaires de la prison lui avaient fait savoir que cette dernière n'était pas en mesure de communiquer.
Selon Nancy Hollander, n'importe quelle autre prison aurait permis cette communication urgente.
«Nous appelons l'armée à mettre immédiatement Chelsea Manning en relation avec ses avocats et ses proches, qui se soucient de son état de santé et sont profondément bouleversés par l'absence de communication officielle à son sujet», a déclaré l'avocate.
Chelsea Manning (née Bradley Manning) a été condamnée en août 2013 à 35 ans d'emprisonnement avec possibilité de libération conditionnelle au bout de huit ans, après avoir été reconnue coupable de divulgation de 700 000 documents confidentiels à Wikileaks.
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Après sa condamnation, l'accusé avait déclaré dans un communiqué, qu'il s'était toujours senti femme et souhaitait désormais être appelé «Chelsea».
«Je suis Chelsea Manning. Je suis une femme. C'est ainsi que je me sens depuis que je suis enfant. Je souhaite commencer un traitement hormonal le plus tôt possible et aimerais que vous me souteniez dans cette transition», avait déclaré Chelsea Manning à l'époque.
En 2015, l'armée américaine lui avait accordé un traitement hormonal durant sa détention à la caserne disciplinaire Fort Leavenworth, ce qui constitue une première historique.
La semaine dernière, Chelsea Manning avait écrit un article pour The Guardian, dans lequel elle avait salué la décision de l'armée de mettre fin à l'interdiction pour les personnes transgenres de servir dans l'armée, tout en rappelant qu'il y avait encore «beaucoup de progrès à faire en matière d'égalité».
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