USA : Hillary Clinton entendue par le FBI au sujet de ses emails
Selon son porte-parole, la candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine a été entendue le 2 juilllet par le FBI dans le cadre de l'enquête sur l'utilisation de sa messagerie privée alors qu'elle était secrétaire d'Etat.
Mme Clinton «a livré un témoignage volontaire ce matin au sujet de l'arrangement concernant ses emails lorsqu'elle était secrétaire» d'Etat, a fait savoir Nick Merrill, précisant qu'elle était «ravie d'avoir eu l'opportunité d'aider le ministère de la Justice pour que cette enquête arrive à sa conclusion».
«Par respect pour le processus de l'enquête, elle ne livrera pas de plus ample commentaire au sujet de son interrogatoire», a-t-il poursuivi.
Selon un proche de la candidate, l'entretien a duré près de 3h30 et s'est déroulé au siège du FBI, dans la capitale fédérale Washington.
La campagne de l'ancienne Première dame des Etats-Unis pour l'élection du 8 novembre est empoisonnée depuis des mois par cette affaire de serveur privé de courriels utilisé à des fins professionnelles lorsqu'elle pilotait le département d'Etat (2009-2013). C'est l'un des angles d'attaque privilégiés de ses adversaires politiques.
Ils n'ont d'ailleurs pas manqué de dénoncer une rencontre qui a eu lieu cette semaine entre Bill Clinton et la ministre de la Justice Loretta Lynch. L'adversaire républicain de Mme Clinton, le milliardaire Donald Trump, a notamment fustigé ce qu'il considère comme un arrangement.
L'ex-président américain, dont l'avion s'est retrouvé lundi garé près de celui de Mme Lynch à l'aéroport de Phoenix (Arizona, sud-ouest), est monté dans l'appareil de la ministre pour discuter avec elle. Les deux responsables se connaissent bien depuis longtemps.
Mme Lynch a ensuite affirmé que la rencontre du tarmac était purement fortuite et que la conversation impromptue avait porté sur des sujets sans rapport avec les dossiers dont elle était chargée.
Elle a annoncé vendredi qu'elle se rangerait aux recommandations du FBI et des procureurs impliqués dans cette enquête, tentant ainsi d'écarter tout soupçon d'interférence politique dans ce dossier ultra-sensible.