«Le Royaume-Uni seul peut activer l'article 50. De mon point de vue, nous ne devrions le faire que lorsque nous aurons une vision claire des nouveaux arrangements recherchés avec nos voisins européens», a précisé Osborne Osborne lors d'un court discours au Trésor, sa première intervention télévisée depuis la décision des Britanniques de quitter l'UE lors du référendum du 23 juin.
Il a également ajouté que l'économie britannique était «prête à affronter ce que l'avenir lui réserve».
«Notre économie est robuste pour affronter les défis auxquels notre pays fait face», a-t-il souligné.
Hollande et Merkel s’accordent sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE
La décision du Royaume-Uni de sortir de l’UE a provoqué de vifs débats parmi ses membres quant à la stratégie à suivre dans les négociations avec Londres. François Hollande et Angela Merkel semblent, eux, être rapidement tombés d’accord.
Dans la soirée du 26 juin, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande se sont entretenus par téléphone pendant une trentaine de minutes pour se préparer au sommet européen sur le Brexit qui commencera le 28 juin à Bruxelles. Ils ont déclaré être tous deux en faveur d’«initiatives rapides», mais n’ont pas encore dévoilé lesquelles. Il est attendu qu’ils les détaillent à Berlin, où François Hollande arrivera dans l’après-midi du 27 juin pour une réunion en tête-à-tête avec la chancelière. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, les rejoindra pour le dîner.
Après le vote britannique sur le Brexit, les opinions européennes sont divisées. Le 25 juin, les six Etats fondateurs de l'UE, représentés par les chefs de leurs diplomaties et réunis à Berlin, ont affirmé souhaiter que le Royaume-Uni entame «le plus vite possible» la procédure de sortie pour avoir «la possibilité de s’occuper de l'avenir de l'Europe». Le même point de vue a été exprimé par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Certains pays, comme la Pologne et la République tchèque, montrent ouvertement leur mécontentement face à une telle décision. Le ministre des Affaires étrangères polonais, Witold Waszczykowski, a même envoyé des invitations pour un «déjeuner anti-crise» aux ambassades des pays membres de l'UE n’ayant pas participé à la rencontre à Berlin du 25 juin.
«Nous sommes persuadés qu’il ne faut pas se dépêcher. Avant que le Royaume-Uni ne quitte l’UE, nous le traiterons comme un membre à part entière», a-t-il affirmé.
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La République tchèque, de son côté, est allée jusqu’à réclamer la démission de Jean-Claude Juncker pour n’avoir pas su retenir la Grande-Bretagne au sein de l'Union européenne.
Le 23 juin, 52 % des Britanniques ont voté pour la sortie de leur pays de l’UE. Cela ne signifie pas pour autant que le Royaume-Uni peut quitter l’union immédiatement. Son Premier ministre doit dans un premier temps notifier cette demande au président du Conseil européen, Donald Tusk et David Cameron a déclaré préférer que son successeur, issu du camp du Brexit et qui devrait être nommé d’ici octobre, s’en charge.