«F*ck Brexit !» : les jeunes descendent dans les rues pour dénoncer les résultats du référendum
Le lendemain de la déclaration des résultats du référendum les humeurs anti-Brexit s’accroissent au Royaume-Uni. Plusieurs centaines des jeunes se sont réunis en plein centre de la capitale britannique pour y exprimer leur mécontentement.
Dans l’après-midi du 25 juin, des centaines de jeunes gens sont arrivés sur la place devant le Parlement pour y participer à une manifestation pacifique, intitulée «F*ck Brexit !». Les organisateurs précisent qu’ils voudraient discuter ouvertement des résultats du référendum et des conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne car la majorité des citoyens ne comprennent pas l’importance du vote et cherchent des réponses sur le net. D’après les estimations, la quantité de demandes sur «ce qui se passera si le Royaume-Uni quitte l’UE ?» a triplé quelques heures avant la publication des résultats.
«La campagne du référendum a ressemblé à un pantomime et les résultats sont terrifiants», ont-écrit les organisateurs sur leur page Facebook alors que les jeunes présents à la manifestation ne cachaient pas leur frustration.
«Je suis en colère. Ceux qui ont voté pour le Brexit ne vont pas avoir à se battre pour leur avenir», a confié à l’AFP Mary Treinen, 23 ans, consultante en technologie qui vit à Shoreditch, dans l’Est de Londres.
«Ce vote, c’est de l’étroitesse d’esprit», a précisé Bianca Kostic-London, 30 ans, une Australienne qui vit à Londres depuis neuf mois et qui se dit très déçue.
Fuck off #Brexit, le bras d'honneur des britanniques à l'#UE d'#Hollande & #Merkel (dessin d'Alex pour @laliberte) pic.twitter.com/iCpp8YKN1Q
— Haut Les Crayons ✏ (@HautLesCrayons) 25 juin 2016
Cette nouvelle n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Les Britanniques ont commencé à diffuser des tweets avec le hashtag #NotInMyName (Pas en mon nom), dénonçant la sortie de leur pays de l’UE.
«C’est pas juste que les vieux parlent pour nous. Sans vouloir froisser personne, nous allons vivre plus longtemps qu’eux. Je me sens dépossédé de mon avenir», a déclaré Richie Xavier, un barman de 21 ans.
«Je refuse de ravaler la colère, la peur et la tristesse que provoque cette décision qui changera mon futur pour un autre que je n’ai jamais voulu», a précisé Eleanor.
«Le sort de notre pays a été décidé par des nostalgiques d’un passé qui n’a jamais existé et ils ont créé un avenir déprimant», estime pour sa part Rebecca.
Our country's fate has been decided by people longing for a past that never existed, & they've created a future that's bleak #NotInMyName
— Rebecca W (@ReallyRew) 24 juin 2016
Les jeunes londoniens ne sont pas les seuls qui refusent de se résoudre au résultat du référendum. Suite à l’annonce de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, William Oliver Healey a rédigé une pétition sur le site officiel du Parlement britannique en soulignant que le référendum du 23 juin ne pouvait pas être considéré comme valable car les résultats du «Leave» comme du «Remain» avaient atteint moins de 60% et que le taux de participation n’avait pas dépassé 75%. En 24 heures, la pétition a recueilli plus de 1 700 000 signatures tandis qu’elle n’en avait besoin que de 100 000 pour être examiné par le comité du Parlement en charge des pétitions en ligne. Reste à attendre 21 jours pour qu’il décide s’il faut la soumettre au Parlement ou non.