Voulant véhiculer une image jeune et branchée, Podemos a présenté son manifeste de campagne à la manière d’un magazine (voire d'un catalogue Ikea ! La ressemblance est frappante), faisant poser les membres du parti dans différents recoin d’une maison écologique au design moderne.
Le parti de Pablo Iglesias mène actuellement une campagne en tant que Unidos Podemos, alliance de gauche sous la direction du communiste Alberto Garzon.
Le leader de Podemos a également proposé en janvier dernier de former un gouvernement de coalition de gauche avec le PSOE après l'élection. «Nous devons être d'accord avec eux [le PSOE] afin de créer un gouvernement progressiste», avait-il affirmé.
Les principaux partis ont échoué à sortir de l'impasse politique après des élections peu concluantes en décembre dernier. Le Parti populaire conservateur (PP) est pour l’instant favori pour gagner, mais de justesse.
Podemos et autres sympathisants de la gauche espagnole soutiennent que le PP, en vertu de Premier ministre par intérim Mariano Rajoy, est discrédité en raison des mesures d'austérité et le fort taux de chômage qui sévisent en Espagne depuis la crise financière de 2008.
A en juger par les sondages actuels, la situation en Espagne pourrait ressembler à celle de la Grèce où le parti de gauche Syriza a obtenu un succès grandissant des électeurs qui ont abandonnés les socialistes traditionnels du Parlement grec, le Pasok.
Le quatrième parti le plus important d’après les sondages est «Ciudadanos» [Les Citoyens], parti de centre droit, aux convictions libérales et qui «espère occuper un espace central dans la politique espagnole, avec 3,5 millions de voix, qui n'existaient pas auparavant dans le pays», selon son chef Albert Rivera, cité par la BBC.
Les chefs des différents partis vont se livrer lundi à un débat télévisé qui pourrait avoir un impact décisif sur les choix de vote des citoyens espagnols.