De nouveaux témoins du trafic de pétrole entre Daesh et la Turquie s'expriment
L’ équipe de tournage de RT a été l’une des premières à visiter le champ de pétrole de Jabisah, dans la province d’Al-Hasakah, sous le contrôle de Daesh pendant deux ans. Selon les habitants, les djihadistes vendaient du pétrole à la Turquie.
Les habitants des régions libérées par l’armée syrienne ont révélé aux journalistes de RT les détails de la production pétrolière de l’Etat islamique. «Lorsque ce territoire était contrôlé par Daesh, des combattants d’origine étrangère ont commencé à livrer le pétrole à Raqqa, au point de contrôle de Tel Abyad. Ils vendaient le pétrole à la Turquie, et recevaient de l’argent et des armes», a raconté Gazi Hussein. «Ils ont également vendu des biens historiques», a-t-il ajouté.
Un autre habitant, nommé Amir Al-Khaj, a confirmé cette information : «Toutes les citernes venaient d’Irak. On les remplissait de pétrole en provenance des puits syriens, les envoyait à Raqqa et puis en Turquie».
En mars dernier, RT a publié une série de documentaires dévoilant le trafic de pétrole entre la Turquie et les terroristes basés en Syrie. Les journalistes se sont entretenus avec plusieurs témoins impliqués dans les activités commerciales de Daesh et ont accédé aux documents du groupe terroriste, qui donne un aperçu de moyens et points de passages utilisés par les combattants étrangers entrent en Syrie pour rejoindre l’organisation djihadiste.
Preuves du trafic de pétrole entre la #Turquie et #Daesh - Résultats d'une enquête RT >> https://t.co/pl1jqlQsYhpic.twitter.com/vs9zr8MnQW
— RT France (@RTenfrancais) 25 mars 2016
Ainsi, certains des documents retrouvés dans la ville de Al-Chaddadeh après sa libération se sont avérés être des factures détaillées, conservées par Daesh pour évaluer les recettes quotidiennes de leurs champs pétroliers et de leurs raffineries, aussi que les quantités extraites.
Les habitants forcés de travailler dans l’industrie pétrolière de Daesh ont attesté que «le pétrole extrait était livré à une raffinerie, où il était converti en essence, en gaz et autres produits pétroliers. Ensuite, le produit raffiné était vendu», explique l’auteur du documentaire de RT, ajoutant que «les intermédiaires de Raqqa et d’Alep arrivaient pour récupérer le pétrole et mentionnaient souvent la Turquie».
La «Route de la soie» de #Daesh : quand un document révèle un #trafic d’#antiquités (VIDEO)https://t.co/wjbZBUwjIOpic.twitter.com/lTNeK0AlV7
— RT France (@RTenfrancais) 2 avril 2016
Une autre information révélant les liens entre Daesh et la Turquie a été fournie par un combattant de Daesh de nationalité turque capturé par les Kurdes. Cette recrue de Daesh a indiqué, face à une caméra, que le groupe terroriste vendait en réalité le pétrole en Turquie.
Par ailleurs, les journalistes de RT ont également découvert que le trafic d'antiquités est une autre source de financement de l'organisation terroriste.