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Qatar : réunion des pays de l'OPEP, et d'autres, à Doha pour un gel de la production d'or noir

Les pays producteurs de pétrole membres et non membres de l’OPEP se réuniront le 17 avril à Doha, pour trouver une solution à l’actuelle surproduction de pétrole et rétablir un équilibre sur le marché mondial. L’Iran n'y participera pas.

Les plus gros producteurs et exportateurs de pétrole se réunissent le 17 avril à Doha dans le cadre d'une réunion exceptionnelle entre les membres et non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) afin de discuter de la surproduction mondiale de pétrole qui pèse sur le prix du baril depuis près de deux ans maintenant.

Bien que l’Iran ait annoncé n’envoyer aucun représentant à Doha, les espoirs sont qu’au terme de cette réunion, les pays producteurs de pétrole s’accordent pour réduire leur production de brut afin de relancer les cours du pétrole qui restent à des niveaux très bas.

Cette rencontre «est significative dans la mesure où des réunions comme celles-ci, hors du cadre des réunions bisannuelles de l’OPEP, montrent clairement la nervosité qui règne au sein de l'organisation, ainsi que la prise de conscience de ses membres qu'il faut faire quelque chose de ce surplus», a expliqué un analyste du marché pétrolier dans les colonnes du Guardian.

L’optimisme de la Russie et du Qatar

A la suite d’une conversation entre le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, et son homologue saoudien, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’«il y a un espoir» pour que les pays producteurs de pétrole parviennent à un accord à Doha. Les deux ministres se sont entretenus par téléphone le 14 avril sur les possibilités d’un gel de la production.

Pour le ministère de l’Energie du Qatar, le nombre de pays producteurs qui ont confirmé leur participation à cette réunion dénote un sentiment positif sur l’urgence et la nécessité de rétablir la stabilité du marché pétrolier mondial.

Or, la position de l’Arabie saoudite quant à sa production de pétrole et l’absence de l’Iran à Doha font planer le doute sur une issue positive de cette réunion.

L’Iran, le grand absent du forum

Par la voix de son porte-parole, le ministère iranien du Pétrole a fait savoir que son ministre, Bijan Namdar Zanganeh, ne se rendrait pas à Doha pour discuter d’un gel de la production avec les pays membres et non-membres de l’OPEP. «L’Iran a déjà annoncé qu’il ne pouvait pas se joindre au plan pour stabiliser les prix du pétrole tant qu’il n’aura pas retrouvé son niveau de production et d’exportation d’avant les sanctions», a déclaré le porte-parole.

L’Arabie saoudite n'est pas encline à réduire sa production

L’Arabie saoudite a déjà fait savoir qu’elle ne diminuerait pas sa production de pétrole, à moins que d’autres producteurs, dont l’Iran, acceptent de geler la leur au terme de cette réunion de Doha. Or, l’Iran a averti les pays membres et non-membres de l’OPEP «qu’ils devaient accepter la réalité du retour de l’Iran sur le marché pétrolier» après la levée des sanctions qui touchaient le pays en raison de son renoncement à développer un programme nucléaire militaire, a déclaré le ministre iranien du pétrole.

Les espoirs d’une solution semblent donc eux aussi être gelés d’avance, c’est pourquoi certains analystes d’Invesco considèrent que cette réunion est davantage «symbolique» qu’effective, dans la mesure où un gel de la production n’implique pas nécessairement qu’un accord sur une réduction de la production de pétrole soit trouvé, lequel est pourtant nécessaire pour réduire l’actuelle surabondance de l’offre globale.

La réunion des pays producteurs de pétrole, le 17 avril à Doha, fait suite à la rencontre, en février dernier, entre l’Arabie saoudite, le Qatar, la Russie et le Venezuela. Au terme de cette réunion, le quartet s’était provisoirement mis d’accord pour maintenir leur production au niveau du mois de janvier.

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