Figure incontournable de la Nouvelle alliance flamande (N-VA), parti au centre de la coalition de droite au pouvoir en Belgique depuis octobre 2014, Jan Jambon n'indique pour pas pour autant à quels attentats il fait référence, ceux de Paris ou ceux de Bruxelles.
«lls ont jeté des pierres et des bouteilles en direction de la police et de la presse au moment de l'arrestation de Salah Abdeslam [le seul survivant des commandos djihadistes du 13 novembre à Paris, interpellé le 18 mars dans sa commune bruxelloise de Molenbeek]. C'est ça le vrai problème», juge le ministre belge de l'Intrérieur.
«Les terroristes, on peut les arrêter, les écarter de la société. Mais ils ne sont qu'une pustule. En dessous se trouve un cancer beaucoup plus difficile à traiter. Nous pouvons le faire, mais pas du jour au lendemain», assure encore le ministre, qui revendique de dépasser «la pensée politiquement correcte» et d'«appeler un chat un chat».
Pour l'heure, aucune preuve tangible n'est venue confirmer l'existence de manifestations de joie quelques instants après les événements dramatiques vécus par les capitale belge et française. Quelques internautes ont même profité de tourner en ridicule ce qu'ils estiment être une affirmation sans fondement.
Une énième sortie médiatique qui fait polémique
Par ailleurs, le ministre belge estime que le «danger» lié à la radicalisation de jeunes issus des troisième et quatrième générations de l'immigration a désormais «trop profondément pris racine» dans certains quartiers, car la Belgique «a ignoré pendant des années les signaux de détresse».
Après les attentats du 13 novembre, Jan Jambon avait créé la polémique en promettant de «nettoyer Molenbeek», quand il était apparu que plusieurs membres des commandos ayant frappé Paris étaient issus de cette commune qui a désormais la réputation d'être l'un des principaux foyers du djihadisme en Europe.
En mars dernier, largement mis en cause par le parlement réuni en session exceptionnelle, suite aux attentats qui ont tué 31 personnes à Bruxelles , il avait alors affirmé assumer la responsabilité politique de l’échec des services de renseignements belges dans ce terrible drame.