Le 25 mars n’aura pas été un jour facile pour Jan Jambon, vice-Premier ministre et ministre belge de l’Intérieur.
Largement mis en cause par le parlement réuni en session exceptionnelle, suite aux attentats qui ont tué 31 personnes à Bruxelles le 22 mars, le ministre a affirmé assumer la responsabilité politique de l’échec des services de renseignements belges dans ce terrible drame.
Toutefois, il a affirmé que «quelqu’un dans notre dispositif de police a fait une gaffe» et que cette personne «a été négligente et n’a pas été suffisamment prévoyante» à l’égard de la menace représentée par Ibrahim El-Bakraoui, terroriste qui s’est fait exploser le 22 mars à l’aéroport de Zaventem.
S’il ne l’a pas nommé directement, Jambon faisait vraisemblablement référence à «l’officier de liaison de la police fédérale belge à Istanbul», rapporte le quotidien belge La Libre. L'homme aurait en effet été informé, le 26 juin 2015, de l’arrestation du djihadiste près de la frontière syrienne par les autorités turques.
Informé par Ankara de la dangerosité du détenu et de son expulsion vers les Pays-Bas, l’officier ne se serait pas montré assez vigilant quant à celui-ci, assure le ministre.
Dans la foulée des tragiques attentats de Bruxelles, Jan Jambon et le ministre de la Justice, Koen Geens, avaient présenté leur démission au Premier ministre, Charles Michel, qui les avait refusées.
En savoir plus : Deux ministres belges présentent leur démission au Premier ministre, qui les refuse