L'enquête des «Panama Papers» met en cause, notamment, l'influent ministre de l'Industrie algérien, Abdesselam Bouchouareb.
Le 6 avril le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, «a élevé une protestation énergique auprès de l'ambassadeur de France, Bernard Emie, qui a été convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères suite à la campagne de presse, hostile à l'Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d'autres activités», précise l'agence APS.
Ramtane Lamamra «a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse - que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier - a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le ministre a «souligné la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises», ajoute la même source.
Cette convocation intervient trois jours avant la visite à Alger du Premier ministre français Manuel Valls prévue les 9 et 10 avril.
Selon les révélations du quotidien français Le Monde, Abdeslam Bouchouareb, en poste depuis mai 2014, a détenu une société établie au Panama, Royal Arrival Corp, créée en avril 2015 à travers les services d'une société de domiciliation d’entreprises offshore.
Elle avait pour mission «la gestion d’un portefeuille de valeurs immobilières d’un montant de 700 000 euros, détenu actuellement à titre personnel» par le ministre.
La société a été créée «à l’initiative» de la Compagnie d’études et de conseil (CEC) «pour gérer son patrimoine privé, mais n’a jamais été active» et «ne possède aucun compte bancaire», a affirmé la CEC, citée par l'agence APS.
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