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Frontex : «des terroristes pourraient entrer en Europe sous couvert de droit d'asile»

Le rapport annuel de l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures tire la sonnette d'alarme sur les risques liés aux flux migratoires en Europe.

Mieux vaut tard que jamais. Alors que depuis plusieurs mois, experts et politiques brandissent la menace que des terroristes infiltrés parmi les réfugiés pénètrent en Europe, Frontex, la force frontalière de l'UE s'en inquiète à son tour. 

Dans son rapport annuel sur l'analyse des risques publié mardi, l'agence s'appuie sur les attentats de Paris du 13 novembre pour affirmer que «les flux de migrants pourraient permettre à des terroristes de pénétrer dans l'UE». L'agence note en effet que deux des terroristes du Bataclan avaient atteint le continent par un bateau venu de Turquie. 

«Deux des terroristes impliqués dans les attentats de Paris étaient entrés par Leros et avaient été enregistrés par les autorités grecques. Pour accélérer l'étude de leur dossier, ils avaient présenté ce qui s'est révélé être de faux papiers syriens» précise le rapport. 

Les conclusions de Frontex, qui arrivent plusieurs semaines après que les responsables européens ont introduit une stricte politique migratoire, qui contraindra tous les demandeurs d'asile arrivant sur des îles telles que Leros à retourner en Turquie, conforte pourtant ceux qui en Europe redoutent le plus les risques liés aux réfugiés et à la porosité des frontières

En Grande-Bretagne, les partisans du Brexit accueillent ainsi le rapport de Frontex comme une évidence de plus qui les conforte dans leurs positions sur le risque terroriste lié à l'arrivée des réfugiés par les frontières européennes, comme en atteste le témoignage d'un porte-parole du mouvement Leave.EU, cité par The Guardian : «La politique de libre circulation empêchant de mener des enquêtes approfondies sur les citoyens de pays membres de l'UE, nous sommes clairement à la merci des islamistes européens qui pourraient chercher à installer des cellules terroristes au Royaume-Uni après être passés sans être inquiétés par les frontières poreuses de l'espace Schengen», avertit-il.