Les membres de l'organisation terroriste «profitent du manque de résistance pour se frayer un chemin, traitant les nations européennes comme les leurs», a notamment déclaré le général devant le comité sénatorial des services armés.
Philip Breedlove a également critiqué la campagne russe de bombardements en Syrie qui est menée en soutien au pouvoir de Bachar el-Assad et «exacerbe grandement le problème». Il a estimé que ces attaques terroriseraient les Syriens et les inciteraient à prendre la route vers les pays voisins puis l'Europe.
«Nous parlons d'une aiguille dans une botte de foin», selon HRW
Le Kremlin et Bachar el-Assad utiliseraient l'immigration comme une arme pour affaiblir l'unité de l'Europe et ses infrastructures, d'après le général. Il a ajouté que les mouvements nationalistes européens qui s'opposent à l'arrivée des réfugiés représentaient également un risque de violence.
Depuis son entrée en poste en 2013, Philip Breedlove a plaidé pour un renforcement des capacités militaires de l'Europe, qualifiant la Russie de «menace existentielle à long terme» pour les Etats-Unis. Il a suggéré à l'Europe et aux Etats-Unis de faire plus pour contrer Bachar el-Assad et l'Etat islamique.
«Nous parlons d'une aiguille dans une botte de foin», a répondu le directeur du programme sur les droits des réfugiés à Human Rights Watch, Bill Frelick. «Il ne s'agit pas de dire qu'ils n'y a pas de dangereuses épingles dans ces bottes de foin, mais dans l'écrasante majorité des cas, nous parlons de personnes qui cherchent une protection». Il a indiqué que ces déclarations de Philip Breedlove reflétaient la crise des réfugiés «vue d'un prisme militaire».