«Nous n'avons pas été surpris par les grands discours des militaires américains qui ont vu en la Russie la principale menace pesant sur la sécurité nationale de leur pays. Cette vague s’élève chaque année quasiment au même moment», a souligné le porte-parole de la Défense russe Igor Konachenkov.
«La raison en est simple : la discussion sur le budget de la défense pour 2017 au Congrès», a-t-il poursuivi, notant que le concept de «menace russe» n’est pas nouveau et est «le bestseller du Pentagone, pas seulement auprès du Congrès, mais aussi au sein de l’OTAN».
«Que feraient-ils sans nous ?», a ironisé Konachenkov.
Pentagone : Washington prêt à «combattre et vaincre» la Russie en Europe
La veille, le commandant des forces armées des Etats-Unis en Europe, Philip Breedlove, avait déclaré devant le congrès que les deux principaux défis à la sécurité en Europe était Daesh et une Russie «agressive» qui pose une menace «existentielle» à Washington et à ses alliés en européens.
«Nous sommes prêts, le cas échéant, à combattre et à vaincre», a martelé le général, en se prononçant devant la Commission des forces armées du Congrès américain.
Plus tôt en février, le Pentagone a proposé un projet de budget de 582,7 milliards de dollars (526,7 milliards d’euros) pour 2017 qui est censé faire face aux menaces émanant, selon les militaires américains, de la Russie, de la Chine et de la montée en puissance de Daesh (Etat islamique).
L’OTAN a notablement intensifié ces activités militaires en Europe depuis l’émergence de la crise ukrainienne en 2014. L’année dernière, l’alliance a effectué un nombre important d‘exercices militaires d’envergure dont «Trident Juncture 2015», le plus grand exercice depuis 2002 qui a mobilisé 36 000 soldats, plus de 60 navires et environ 200 aéronefs de 30 Etats. La Russie a plusieurs fois déclaré qu’elle percevait l’élargissement de l’OTAN comme une menace à sa sécurité nationale.