Lundi 21 mars
La conférence est terminée, les deux procureurs sont restés très prudents quant aux diverses informations divulguées. François Molins et son confrère belge se sont retranchés derrière le «secret de l'instruction».
Ce dimanche 20 mars la presse belge révélait que l'avocat de Salah Abdelslam, Sven Mary voulait porter plainte contre le procureur de Paris : «La lecture d'une partie de l'audition de M. Abdeslam en conférence de presse constitue une violation» explique-t-il. Le procureur de Paris avait annoncé le 19 mars lors d'une conférence de presse que Salah Abdeslam, arrêté la veille à Bruxelles, avait déclaré aux enquêteurs belges qu'il «voulait se faire exploser au Stade de France» le soir des attentats, avant de faire «machine arrière».
Procureur belge, Frédéric Van Leeuw : «il est trop tôt pour s'exprimer sur le cas de Salah Abdelslam, il a annoncé qu'il collaborerait à l'enquête, on verra... ». Il précise que le parquet fédéral a ouvert 60 nouveaux dossiers de terrorisme en 2016. Côté français, 244 affaires liées au terrorisme en cours, selon le procureur Molins, qui concernent 772 individus qui sont soit mis en examen, soit recherchés.
François Molins sur l'extradition de Salah Abdelslam «il y a une forte attente de la part de la justice française».
Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral belge et François Molins procureur de la République française tiennent une conférence commune sur l'enquête des attentats de Paris. Frédéric Van Leeuw «l'enquête n'est pas finie, d'autres individus doivent être retrouvés».
Dimanche 20 mars
Le principal suspect dans les attentats de Paris interpellé hier à Molenbeek refuse d'être extradé vers la France mais un mandat d'arrêt d'européen permettra de le faire venir d'ici à 90 jours, a confirmé le procureur de Paris.
Samedi 19 mars
L'arrestation de Salah Abdeslam est une «avancée très forte» pour l'enquête sur les attentats du 13 novembre menée par six magistrats instructeurs, a indiqué samedi le procureur de Paris François Molins.
«Les investigations se poursuivent sans relâche, en France et en Belgique», pour cerner «tous les acteurs» de ces attaques qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés, a ajouté le procureur au cours d'une conférence de presse.
Salah Abdeslam «voulait se faire exploser au Stade de France» mais a «fait machine arrière», a déclaré le procureur François Molins, au sujet des attentats de Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, dont Salah Abdeslam serait un des cerveaux présumés.
«Ces premières déclarations, qu'il faut prendre avec précaution, laissent en suspens toute une série d'interrogations sur lesquelles Salah Abdeslam devra s'expliquer», a ajouté le procureur au cours d'une conférence de presse, évoquant notamment, par la suite, sa présence dans le XVIIIe arrondissement de Paris, épargné et pourtant cité le lendemain comme une cible dans la revendication du groupe Etat islamique.
Le procureur de la République de Paris a tenu une conférence de presse le 19 mars, à la suite de l'interpellation de Salah Abdeslam, la veille, à Bruxelles .
Salah Abdeslam, le principal suspect des attaques de Paris du 13 novembre dernier a été formellement inculpé le 19 mars, pour «meurtres terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste», en compagnie d'un second homme arrêté avec lui la veille, ont indiqué les procureurs belges.
Le deuxième homme a été identifié comme s'appelant Monir Ahmed Alaaj, alias Amine Choukri, les deux noms apparaissent sur de faux documents selon les enquêteurs. Un troisième homme lui aussi arrêté le 18 mars dans la même maison, nommé Abid A., a été accusée d'être membre d'une organisation terroriste et de complicité avec les criminels.
Une femme a été arrêtée lors de l'opération de police, Djemila M. Elle a été accusée de les avoir aidés et encouragés. Elle a néanmoins était relâchée, ont fait savoir les procureurs dans un communiqué. Une deuxième femme a été libérée sans inculpation.
Suite à l'arrestation de Salah Abdeslam, Interpol conseille à ses 190 pays membres une vigilance accrue aux frontières car des complices pourraient être tentés de fuir, avertit l'organisation internationale de police dans un communiqué diffusé le 19 mars.
«Interpol conseille une vigilance accrue aux contrôles des frontières de ses 190 pays membres» car «la capture» de Salah Abdeslam «pourrait encourager tout complice à tenter de fuir en Europe ou ailleurs», explique Interpol, dont le siège se trouve à Lyon.
Salah Abdeslam, suspect clé des attentats de Paris, refusera son extradition vers la France, a annoncé le 19 mars à Bruxelles son avocat, Sven Mary, précisant que son client avait été placé «sous mandat d'arrêt», à savoir inculpé et placé en détention provisoire, conformément au droit belge.
«Il collabore avec la justice belge. Dans une heure, nous serons de retour, dans le cadre du mandat d'arrêt européen, où la France demande son extradition, et d'ores et déjà je peux vous annoncer qu'on refusera son extradition vers la France», a déclaré l'avocat aux journalistes à l'issue d'une audition au siège de la police fédérale à Bruxelles.
L'arrestation le 18 mars à Bruxelles de Salah Abdeslam, suspect principal des attentats de novembre à Paris, est «un coup important porté à l'organisation terroriste Daech en Europe», a estimé le 19 mars le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
«Les opérations de la semaine écoulée ont permis de mettre hors d'état de nuire plusieurs individus qui ont fait la preuve de leur extrême dangerosité et de leur totale détermination», a-t-il dit au sortir d'un conseil de défense à l'Elysée, en ajoutant: «Salah Abdeslam devra répondre de ses actes devant la justice française.»
Salah Abdeslam, suspect principal des attentats de Paris de novembre 2015 et l'un de ses complices ont quitté l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles, où ils étaient soignés, le 19 mars, a annoncé le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur, sur son compte Twitter, sans préciser leur destination.
Les deux hommes avaient été légèrement blessés lors de leur arrestation le 18 mars. Ils devraient être rapidement entendus par la police et un juge d'instruction.
Vendredi 18 mars
Salah Abdeslam a été interpellé vers 16h40 à la rue des Quatre Vents à Molenbeek et a été légèrement blessé, déclare le porte-parole du parquet en conférence de presse. Son compère, Monir Ahmed Alahaj, a lui aussi été légèrement blessé et emmené à l'hôpital, comme Salah Abdeslam, après avoir été arrêté à la même adresse.
Un faux passeport syrien au nom de ce dernier avait été retrouvé à l'appartement de Forest, qui avait été perquisitionné le 15 mars.
Les deux individus sont actuellement privés de liberté et le juge devra décider de leur détention, ou non, une fois que leur état de santé sera stabilisé.
Deux autres perquisitions qui ont été menées en parallèle le 18 mars à Molenbeek, se sont avérées infructueuses.
Trois membres de la famille qui a hébergé Salah Abdeslam ont également été interpellés dans le cadre de l'enquête.
Le ministre de l’Intérieur belge, Jan Jambon, qui avait appelé, il y a quelques mois, à «nettoyer» Molenbeek, a tempéré son enthousiasme en déclarant à la RTBF que «ce n’est pas parce qu’on a trouvé Abdeslam à Molenbeek que la question du djihadisme [y] est résolue». Auparavant, il s’était réjoui de l’opération de la police sur Twitter.
Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères a déclaré sur la RTBF qu'il était «particulièrement important pour la suite de l’enquête» d’avoir capturé Salah Abdeslam vivant. Il a ajouté qu'il ne voyait «pas a priori d’obstacles» au fait d’autoriser l’extradition de celui-ci vers la France pour qu'il y soit jugé, ce qui avait déjà été réclamé par le président François Hollande.
Les hommes politiques belges, depuis l'ancien Premier ministre socialiste Elio di Rupo, jusqu'au nouveau, Charles Michel, en passant par le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, saluent unanimement le travail des forces d'intervention belges.
La conférence de presse du chef de l'Etat français et du Premier ministre belge est maintenant terminée. On attend toujours la communication du parquet qui devrait apporter des éclaircissements quant aux modalités pratiques de l'arrestation.
La conférence de presse commune du Premier ministre belge Charles Michel et de François Hollande débute. François Michel confirme d'entrée de jeu l'arrestation de trois suspects, dont Salah Abdeslam, et salue le travail de qualité des forces de l'ordre.
François Hollande ajoute que le terroriste avait été formellement identifié. Il explique que la coopération entre la Belgique et la France «a montré son efficacité» et doit dès lors se poursuivre. Le président de la République rappelle par ailleurs que des policiers français étaient également présents au cours de l'opération qui s'est tenue à Molenbeek en fin d'après-midi.
Si l’arrestation d'Abdeslam est une «étape importante», elle n’est pas pour autant une conclusion car le réseau djihadiste reste très important, explique François Hollande.
Les autorités judiciaires françaises vont adresser une demande d'extradition à la Belgique, assure le président français.
Charles Michel confirme que plus personne n'est retranché à l'intérieur du bâtiment de la rue des Quatre Vents, à Bruxelles, où Salah Abdeslam a été interpellé. En revanche, d'autres opérations ailleurs à Molenbeek sont en cours.
Le parquet devrait tenir une conférence de presse d'ici peu, alors qu'on apprend, dans les médias belges, que c'est à l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles que l'auteur des attentats de Paris aurait été transféré.
François Hollande, lui, est toujours en compagnie du Premier ministre belge, Charles Michel. Le président des Etats-Unis Barack Obama leur a téléphoné afin de les féliciter pour l'arrestation de Salah Abdeslam.
Aucun policier n'aurait été blessé lors de l'opération qui a débouché sur l'arrestation du djihadiste, affirme la chaîne de télévision publique belge RTBF.
Sur les réseaux sociaux, les premières vidéos de l'arrestation ont fait leur apparition.
D'après les médias français, la planque de Salah Abdeslam aurait été révélée aux enquêteurs par une personne anonyme, qui se serait manifestée après que les empreintes digitales du terroriste ont été retrouvée dans un appartement de la banlieue bruxelloise le 15 mars.
Bart de Wever, président du parti de droite flamand N-VA et maire d'Anvers, a tweeté : «Le ministre des Affaires Intérieures Jan Jambon avait promis de nettoyer Molenbeek. Il a tenu parole. Félicitations à la police fédérale».
Lire aussi : Le ministre belge qui voulait «nettoyer» Molenbeek accusé de «méthodes fascistes»
Une première vidéo, filmée par un riverain habitant en face de l'appartement ciblé par la police montre le moment de l'arrestation d'un suspect, qui pourrait bien être Salah Abdeslam.
L'identité du complice de Salah Abdeslam, qui se présente comme Monir Alahaj Ahmed, de nationalité syrienne, est en cours de vérification. Il semble qu'il soit simplement blessé et non pas décédé comme l'affirmait une rumeur parue dans les médias belges.
Un journaliste belge présent sur place fait état de «deux énormes déflagrations» qui viendraient d'avoir lieu.
Le site d'information belge Sud Info fait état du décès du complice présumé d'Abdeslam, mais l'information reste difficile à vérifier à ce stade de l'opération. Son nom serait Monir Alahaj Ahmed.
De nouvelles détonations ont été entendues par les journalistes sur place à Molenbeek, alors que non pas un, mais deux individus seraient toujours retranchés dans l'appartement visé, rapporte l'agence de presse belge Belga.
L'avocat belge Sven Mary a confirmé aux journalistes belges qu'il serait l'avocat de Salah Abdeslam, après avoir été contacté par l'entourage proche du terroriste arrêté alors qu'il résidait chez un «ami» au 79 rue des Quatre Vents à Molenbeek.
De nouvelles détonations ont été rapportées par les journalistes sur place à la rue des Quatre Vents à Molenbeek, où Salah Abdeslam a été arrêté. Il pourrait s'agir d'une tentative des policiers de déloger le, ou les individus, qui serai(en)t toujours retranché(s) dans le bâtiment.
Selon la chaîne télévisée belge RTBF, Salah Abdeslam aurait été transporté vers un hôpital de la région bruxelloise. Blessé à la jambe parce qu'il avait refusé de se soumettre aux injonctions de la police, il sera vraisemblablement entendu par les enquêteurs dès que son état de santé le permettra.
Depuis le bureau du Premier ministre belge, François Hollande est également en relation avec le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Dehors, à Molenbeek, d'autres opérations se poursuivent et les forces de l'ordre sont fortement mobilisées, après que Salah Abdeslam a été interpellé par la police au 79 rue des Quatre Vents, dans un bâtiment détenu par la commune.
Alors que plusieurs opérations simultanées sont toujours en cours, la maire de Molenbeek Françoise Schepmans a déclaré que ne pas savoir «quand ces opérations seront terminées».
François Hollande est actuellement en train de s'entretenir avec le Premier ministre belge Charles Michel, dans le bureau de ce dernier.
La police belge a rapporté que Salah Abdeslam n'avait pas répondu aux injonctions de la police, qui a alors tiré dans sa jambe pour le neutraliser.
Un troisième homme serait toujours recherché dans le cadre de l'opération de la rue des Quatre Vents à Molenbeek.
Une autre perquisition a été lancée rue Delaunoy à Molenbeek où des unités spéciales sont arrivées, rapportent les médias belges.
Un numéro vert a été mis en place pour apporter des informations aux habitants de Molenbeek résidant dans le périmètre de l’opération policière qui est actuellement en cours : 02 412 37 03.
Le chef de l'Etat français, qui était à Bruxelles pour le sommet de l'Union européenne, est arrivé à la résidence du Premier ministre belge, au 16 rue de la Loi.
Des sources policières ont confirmé à l'AFP que l'homme arrêté est bien Salah Abdeslam. L'opération est cependant toujours en cours, comme le confirme la maire de Molenbeek, Françoise Schepmans.
L'ADNde l'homme interpellé va être prélevé afin de le comparer à celui de Salah Abdeslam, retrouvé dans un appartement de Forest le 15 mars, nous apprend BFMTV.
Par ailleurs, la chaîne française iTélé rapporte que François Hollande devrait rencontrer le Premier ministre belge Charles Michel. Ce dernier s'exprimera publiquement vers 19h00.
L'AFP assure qu'au moins un homme serait encore retranché, de source policière.
L'agence de presse Reuters affirme que Salah Abdeslam a été arrêté vivant en présence d'un complice. Les deux hommes sont blessés et l'un d'eux l'est à la jambe, selon la chaîne belge RTBF.
François Hollande s’est exprimé sur l’opération en cours, dont il confirme qu’elle est «en lien avec les attentats de Paris».
L'appartement de la rue des Quatres Vents à Molenbeek, où se déroulent toujours les opérations de la police et où Salah Abdeslam pourrait actuellement être retranché, était sous surveillance depuis deux jours, explique une source policière.
Sur Twitter, des internautes partagent des vidéos en direct à proximité de l'endroit.
Alors que quatre perquisitions simultanées ont lieu en ce moment en région bruxelloise, des détonations et des coups de feu ont été entendus. Deux personnes auraient été blessées, ainsi qu'un policier dans des échanges de tir.
La chaîne de télévision publique belge RTBF affirme que «Salah Abdeslam serait bien retranché dans un appartement rue des Quatre Vents et serait blessé». L'opération suit pour l'instant son cours.
Un assaut a été donné par les policiers dans l'après-midi du 18 mars contre un immeuble de Molenbeek alors que des empreintes digitales du terroriste des attentats de Paris avaient été retrouvées dans un appartement de la commune de Forest, située à proximité.