Ces frappes menées par un total de 11 avions de combat ont visé notamment la zone de Kandil, dans les montagnes de l'extrême nord de l'Irak, où sont retranchés les chefs rebelles du PKK, selon le communiqué de l'état-major turc. Ce dimanche 13 mars, un attentat pour l'heure non revendiqué a secoué en fin d'après-midi la capitale turque. Selon le gouvernorat de la capitale, le bilan encore provisoire serait de 37 morts et 125 blessés.
Cette attaque n'a pas été revendiquée mais son mode opératoire la rapproche de celle commise le 17 février dernier, dans le même quartier, qui avait visé des bus transportant des personnels militaires et coûté la vie à 29 personnes. Ce précédent attentat a été revendiqué par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe dissident de la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé sur la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis et l'Union européenne (UE). La presse turque a accusé lundi matin le PKK d'être responsable de l'attentat de Kizilay, alors que les affrontements font rage entre le mouvement kurde armé et les forces de sécurité turques dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie.
Un couvre-feu dans plusieurs villes du sud-est
Les autorités ont annoncé l'instauration dimanche d'un couvre-feu dans deux villes du sud-est de la Turquie, prélude à des opérations d'envergure de l'armée contre les rebelles kurdes, et partiellement levé celui imposé à la partie historique de Diyarbakir. Selon un communiqué des bureaux des gouverneurs concernés, l'accès à Yüksekova et à Nusaybin sera totalement interdit à partir respectivement de 22h00 et minuit afin d'y «rétablir l'ordre et la sécurité» en raison de «l'augmentation des activités terroristes».
Le gouvernement turc a annoncé le déclenchement d'opérations de «nettoyage» dans ces deux villes, ainsi qu'à Sirnak, où les accrochages entre les forces de sécurité et des partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes) se sont multipliés ces dernières semaines.