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Syrie : en trois mois, seules trente-trois frappes aériennes britanniques ont été efficaces

Le ministère de la Défense britannique a publié sur son site internet une liste chronologique des bombardements «pour aider le gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh». Un aveu d'échec au regard des résultats enregistrés par l'armée russe.

Le site indique, entre autre, qu'une frappe aérienne est considérée comme réussie lorsqu'elle détruit une cible terroriste. Ce mauvais bilan semble contredire les récentes affirmations d'un porte-parole du ministère de la Défense qui s'était réjouit de l'efficacité de l'action de l'armée britannique sur le terrain.

«Nous jouons un rôle crucial dans une campagne qui demandera du temps et de la patience. En utilisant la bonne arme pour chaque scénario, les chasseurs de la RAF (Royal Air Force) ont frappé Daesh près de six cents fois [en Irak et en Syrie]». Avant de préciser : «En Irak, nous avons contribué à les chasser de Sinjar et Ramadi. En Syrie, nous les avons sévèrement affaiblis en ciblant leurs principales infrastructures.»

Les efforts du Royaume-Uni pour lutter contre Daesh demeurent concentrés en Irak, où le ministère de la Défense affirme que l'armée de l'air britannique a effectué plus de mille sorties contre l'organisation terroriste depuis octobre 2014. Les avions de combat ont principalement utilisé des bombes Paveway IV dont l'unité est estimée à 40 000 dollars. En plus des missiles Hellfire, d'un coût unitaire de 70 000 dollars, la RAF a utilisé occasionnellement des missiles Brimstone, d'une valeur avoisinant les 100 000 euros par pièce. Un coût financier non négligeable pour une armée qui, entre le 2 décembre 2015 et le 29 janvier 2016 n'aurait éliminé que sept combattants de Daesh.