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Syrie : la fierté militaire du Royaume-Uni en faillite sur le terrain

Un rapport du ministère de la Défense britannique tire un bilan peu glorieux de l'utilisation des missiles air-sol Brimstone, dont chaque pièce coûte pourtant plus de 100 000 euros. Après 2 mois, ils n'ont pas fait leurs preuves sur le terrain.

Parfois, la sophistication ne suffit pas. Utilisés depuis le 10 janvier par la Royale Air Force (RAF), l'armée de l'air britannique, les célèbres missiles Brimstone n'ont pas réussi à convaincre sur le terrain syrien rapporte la version britannique du Huffington Post. 

Le premier ministre, David Cameron, avait pourtant vanté le missile, le comparant à un outil capable de trancher la «tête du serpent» que représente Daesh. 

Censés viser les camions d'approvisionnement de Daesh à Raqqa lors de neufs raids, ils ne seraient pas parvenus à viser leurs cibles, malgré des systèmes de guidage laser très performants : ils peuvent viser une cible mouvante jusqu'à 110km/h, en ayant été tiré à 11 kilomètres de l'objectif. 

Le problème : seuls de vieux avions de chasse Tornado pourraient tirer les Brimstones, les nouveaux Typhoons n'étant pas équipés pour. 

Selon le ministère de la Défense britannique, entre le 2 décembre 2015 et le 29 janvier 2016, les frappes de la RAF n'auraient éliminé que sept combattants de Daesh. 

Humiliation suprême, ce sont des engins moins onéreux et moins sophistiqués que les Brimstone qui ont infligé des pertes à l'Etat islamique : les bombes guidées au laser Paveway IV, d'une valeur de 20 000 dollars, et les missiles Hellfire, d'une valeur de 70 000 dollars. 

Le ministère de la Défense justifie néanmoins ces faibles résultats, arguant que l'objectif principal de la RAF en Syrie n'est pas de tuer des terroristes mais surtout d'éliminer leurs infrastructures et leurs routes d'approvisionnement.