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Sergueï Lavrov en visite à Alger : crises syrienne, libyenne et pétrolière au menu

Alliées de longue date, l'Algérie et la Russie ont souvent une convergence de vue sur les dossiers internationaux. La venue lundi 29 févier du ministre des Affaires étrangères russe à Alger sera l'occasion d'évoquer les crises du moments.

La coopération entre l'Algérie et la Russie continue de se renforcer comme en témoignent les récentes visites effectuées par la présidente de la Chambre Haute de la Fédération de Russie, Valentina Matvienko, en mai 2014, et celle du président de la Douma, Sergueï Narichkine, en novembre 2015. Si Sergueï Lavrov évaluera avec son homologue Ramtane Lamamra l'état de la coopération bilatérale dans les domaines économique, technique, scientifique ou encore culturel, les questions d'ordre régional demeureront au centre de cette visite. 

La Syrie et la Libye, deux dossiers une vision commune : 

L'Algérie et la Russie partagent une position commune sur le dossier syrien et libyen, celle d'une riposte globale à la menace terroriste s’inscrivant dans le cadre de la stratégie des Nations unies à travers une «approche commune et partagée», se fondant sur la légalité internationale.

En Syrie, la tenue d'un dialogue inter-syrien incluant le président Bachar el-Assad, a été à plusieurs reprises prônée par les présidents algérien et russe. Selon eux, cette solution politique est la condition sine qua none pour permettre à la Syrie de sortir d'une guerre qui dure maintenant depuis plus de cinq ans. La récente initiative russe débouchant sur l'accord russo-américain de cessez-le-feu en Syrie est soutenu par Alger.

Sur le front libyen, Moscou qui comme Alger était vivement opposé à une intervention de l'Otan en 2011, s'inquiète du chaos politique et sécuritaire et de la volonté de Washington d'intervenir militaire au sol. Là encore, pour les duc capitales, seul une résolution politique du conflit et une lutte sans merci contre les groupuscules terroristes pourront éviter le scénario irakien.

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Le marché de l'or noir, autre sujet majeur de préoccupation

La Russie qui a décidé avec l'Arabie saoudite, le Qatar et le Venezuela de geler sa production au niveau de janvier estime néanmoins comme l’Algérie que seule une baisse de la production pétrolière pourra faire remonter les cours du brut. Négativement impactés par l'actuelle crise, les deux pays se pencheront sans nul doute sur les initiatives à impulser pour inverser une tendance baissière des prix décidée initialement et de manière unilatérale par Ryad. 

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