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Alliées aux Américains en Irak, des milices chiites combattent pour Bachar el-Assad

En Syrie, les milices chiites collaborent désormais avec Damas, Moscou et Téhéran pour combattre les terroristes et les rebelles. Ces derniers formés par la CIA, ont choisi pour la plupart de s'allier au Front al-Nosra, filiale syrienne d'Al-Qaïda.

Des milices chiites irakiennes aident actuellement les forces syriennes appuyées par les Russes afin de libérer la ville stratégique d'Alep des mains des rebelles, ont confié deux responsables de la Défense américaine au site d'information Daily Beast.

Ces dernières qui sont composées de la Brigade Badr, du Hezbollah et enfin de la Ligue des Justes (Asaïb Ahl al-Haq), ont par ailleurs infligé plusieurs défaites à Daesh en Irak. Une réalité qui met en exergue un véritable revirement des alliances. Selon Nicholas Heras, chercheur associé au centre Pour une nouvelle sécurité américaine, les milices chiites combattent sur le terrain une coalition américaine alors qu'elles-même disposent de l'aide de Washington pour combattre sur le front irakien contre Daesh.

En Syrie, l'alliance indirecte des Russes et des Iraniens avec les milices chiites s'avère gagnante puisque que l'organisation terroriste perd progressivement du terrain permettant ainsi aux forces de Bachar al Assad de reprendre progressivement le contrôle de nombreuses localités. A l'opposé, l'offensive des États-Unis a un effet pervers. Si officiellement l'objectif des Américains est d'anéantir Daesh, l'aide accordée par Washington aux combattant du groupe du Front al-Nosra, filiale syrienne d'Al-Qaïda annule totalement le combat contre le terrorisme qui mine la région. 

Le cessez-le-feu, un moment de vérité

Le 12 février dernier, à l'issue de la rencontre du Groupe international de soutien à la Syrie à Munich, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry se sont fixés une semaine pour aboutir à un cessez-le-feu. Cet accord doit permettre aux organisations humanitaires de venir en aide aux populations durement touchées par les combats mais également de favoriser un dialogue politique inter-syrien. En outre, cet arrêt des hostilités mettra sans nul doute en lumière, si l'ensemble des groupuscules impliqués dans le conflit désirent le retour à la paix et à la stabilité en Syrie. 

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