Moscou conseille à Angela Merkel d’être plus mesurée dans l’évaluation de l’opération russe en Syrie
En répondant aux accusations de la chancelière allemande pour qui les frappes aériennes russes ont fait souffrir les civils syriens, le porte-parole du président russe, l’a appelée à être plus attentive et responsable dans un «contexte déjà fragile».
«En ce qui concerne les propos de la chancelière allemande sur les pertes humaines provoquées par les frappes aériennes russes en Syrie, il faut faire remarquer que malgré le grand nombre d’allégations similaires, personne n’a fourni de preuves fiables», a répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Ce commentaire intervient après les propos tenus par Angela Merkel lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Elle a indiqué qu’elle n’«était pas seulement bouleversée, mais aussi choquée par les souffrances des dizaines de milliers de personnes provoquées par les frappes aériennes russes». Elle a aussi appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à obliger toutes les parties à arrêter immédiatement les bombardements présumés des populations et des installations civiles.
Le conseil des ministres allemand a validé la demande d'Angela #Merkel d'intervenir en Syrie https://t.co/LbHd7NSLQlpic.twitter.com/nawNDUzpaX
— RT France (@RTenfrancais) 1 Décembre 2015
Dmitri Peskov a rappelé qu’il y a deux-trois ans, en Syrie, «nous n’avons pas entendu de telles évaluations concernant les actions barbares des terroristes qui avançaient sur le territoire syrien, entourant les forces armées syriennes et les autorités légitimes». «Nous n’avons pas entendu telles déclarations à l’époque», a-t-il ajouté.
La chancelière allemande a tenus ses propos après que l’agence Reuters a annoncé que, selon les troupes rebelles, l’armée syrienne et ses alliés avaient progressé au nord de la Syrie et qu’ils n’étaient plus qu’à 25 kilomètres de la frontière turque.