Selon un rapport du renseignement américain révélé par la Maison Blanche jeudi, l'Etat islamique compterait actuellement 25 000 combattants en Syrie et en Irak, contre une estimation précédente de 31 000.
Emily Horne, une porte-parole du Conseil national de sécurité, s'est appuyée dans son communiqué sur des facteurs tels que les pertes de territoire, les morts sur les champs de bataille et les désertions pour expliquer une diminution d'environ 20% des combattants dans les rangs de Daesh.
Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest estime lui, que la campagne menée par les Etats-Unis permet d'anéantir chaque jour de plus en plus l'Etat islamique qui a subi dernièrement des pertes «très importantes».
Selon Earnest, ce recul du groupe terroriste sur le terrain est directement lié aux efforts de la coalition menée par les Etats-Unis qui a lancé plus de 10 000 attaques contre Daesh, appuyée par les forces irakiennes de sécurité et les milices d'islamistes modérés syriens.
Pourtant, la coalition américaine n'est pas la seule à effectuer un important effort de guerre contre l'Etat islamique dans la région et les responsables américains oublient de rappeler que depuis son intervention en septembre 2015, l'aviation russe a largement contribué au recul de Daesh en Syrie, effectuant quotidiennement entre 70 et 100 raids, selon le ministère russe de la Défense.
En recul en Syrie et en Irak, Daesh progresse en Libye
Par ailleurs, bien qu'étant effectivement en recul en Irak et en Syrie, l'Etat islamique s'est mis à progresser en Libye où il s'est emparé de nombreux points stratégiques, notamment de champs pétroliers. Selon les responsables de la Défense américains, cités par Reuters, il y aurait actuellement entre 3000 et 6000 combatants de Daesh en Libye.
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La présence des djihadistes de Daesh s'y concentre pour le moment principalement autour de la ville de Syrte (Centre-Nord), le groupe cherchant actuellement à prendre contrôle de la ville portuaire stratégique d’Ajdabiya. Si cette ville bascule sous son emprise, Daesh aura accès au plus grand champ pétrolier de Libye.
Récemment, les Etats-Unis ont affirmé «étudier toutes les options», sans être sûrs d'intevenir en Libye pour stopper Daesh dans l'immédiat.
«Nous allons examiner toutes nos options possibles pour l'avenir, mais actuellement c'est quelque chose qui n'est ... pas à l'ordre du jour», avait déclaré le porte-parole du Département d'Etat américain Peter Cook.
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