Une nouvelle loi européenne criminaliserait le fait de sauver des migrants de la noyade
Des militants ont lancé une pétition appelant les dirigeants européens à renoncer à leurs plans de criminaliser ceux qui sauvent des migrants et des réfugiés arrivant en Grèce pour accroître la sécurité à frontière entre la Turquie et la Grèce.
Statewatch, l’organisme de contrôle des libertés civiles basé à Londres, a publié un rapport secret de la Commission européenne qui révèle les détails d’un plan dont les ministres européens ont discuté à Amsterdam, le mois dernier.
URGENT: The EU is considering plans to criminalise rescue operations at sea by volunteers and charities. PLEASE sign and...
Posté par No Way Back: Call for UK Action on the Refugee Crisis sur samedi 30 janvier 2016
La clause qui empêche les organisations de bienfaisance, les groupes de volontaires et tous ceux qui fournissent une «assistance humanitaire» aux réfugiés d’être considérés comme des trafiquants pourrait être supprimée, criminalisant automatiquement tous les comportements qui consistent à venir en aide aux migrants qui tentent de rejoindre les côtes européennes en traversant la mer Méditerranée.
Selon ce projet, l’UE créerait également une agence gouvernementale qui forcerait les volontaires potentiels à s’inscrire auprès des autorités et à travailler sous le contrôle de l’UE.
EU: Criminalisation of helping refugees and in Greece: NGOs and volunteers have to "register" with the police:https://t.co/Hjlln7MeK1
— Statewatch (@StatewatchEU) 30 Janvier 2016
Une pétition appelant la Commission européenne à renoncer à cette modification légale a été lancée par un Londonien et a recueilli près de 5 000 signatures.
Le directeur de Statewatch, Tony Bunyan, affirme que ce projet «refuse de reconnaître le rôle crucial joué par les insulaires grecs et les volontaires dans le sauvetage et la prise en charge des migrants qui traversent la Méditerranée sur des embarcations dangereuses».
Pour le seul mois de janvier, au moins 244 réfugiés se sont noyés en essayant de traverser la Mer Egée. Ce chiffre est trois fois plus important que celui de janvier 2015, où 82 personnes s’étaient noyées, et 20 fois plus élevé qu’un an plus tôt, où 12 noyades avaient été répertoriées.